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 Bachar el-Assad, invité indésirable du mariage à Westminster

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Mahmoud

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Bachar el-Assad, invité indésirable du mariage à Westminster Empty
MessageSujet: Bachar el-Assad, invité indésirable du mariage à Westminster   Bachar el-Assad, invité indésirable du mariage à Westminster EmptyDim 1 Mai - 22:31

Bachar el-Assad, invité indésirable du mariage à Westminster Assad10 Le Point.fr - Publié le 30/04/2011
par Michel Colomès

La répression sanglante exercée par le président syrien contre ses opposants a fermé les portes de la cathédrale à son représentant. In extremis.

Le Foreign Office a attendu le dernier moment, ou presque, pour signifier à Sami Khiyami, ambassadeur de Syrie auprès de Sa Gracieuse Majesté, qu'il ne serait pas le bienvenu à l'abbaye de Westminster pour assister, avec les autres représentants du corps diplomatique, au mariage du prince William. Jusqu'au jeudi 28 en fin de matinée, veille du mariage, le ministère britannique des Affaires étrangères répétait inlassablement ce que les diplomates disent toujours en pareilles circonstances : la Grande-Bretagne n'a de relations qu'avec les États, et non les régimes. Et ce, en dépit de l'avalanche de critiques venues de la presse, comme de l'opposition travailliste. Toutes soulignaient le paradoxe d'une situation où le gouvernement britannique - comme la plupart des pays européens - multipliait les condamnations contre la brutalité d'un gouvernement dont le représentant était au même moment convié à participer à la grande fête de la monarchie et du peuple anglais.

Il semble que Londres, comme le gouvernement français d'ailleurs, ait cherché le plus longtemps possible à éviter l'amalgame entre les forces de répression et Bachar el-Assad afin de préserver l'avenir du président syrien. Dans les deux capitales, on le créditait même de tentatives d'ouverture, citant pour exemple sa décision, au début du mois, de lever l'état d'urgence imposé autrefois par son père et que Bachar, soit dit en passant, n'avait jamais jusqu'ici songé à suspendre.

La cruauté de père en fils

Mais, depuis le lundi 25 avril, les Occidentaux ont compris que le président syrien avait basculé du mauvais côté de la pente. Celle qui mène à la répression aveugle, semblable à celle que son père avait pratiquée, il y a presque trente ans, en 1982, à Hama. Bilan, à l'époque, après une semaine de répression et de bombardements au canon contre cette ville où avait éclaté une émeute fomentée par des islamistes : 20 000 morts. Et des condamnations à la fois molles et tardives de la communauté internationale. Les frontières de la Syrie étaient hermétiquement bouclées à tous les étrangers et on n'était pas encore à l'époque d'Internet et de ces images volées qui se répandent sur la Toile plus vite qu'un feu de forêt. Et lorsque quelques années plus tard, avec Mireille Duteil, journaliste au Point, nous avions eu l'occasion d'interroger, pour le magazine, Hafez el-Assad sur ces massacres, il nous avait répondu qu'il s'agissait de quelques manifestations de trublions sans importance...

Il semble malheureusement que chez les Assad la cruauté se transmette comme le pouvoir. Et la manie du secret aussi, puisque depuis le début des troubles qui secouent le régime syrien, les journalistes sont interdits de séjour. Mais, aujourd'hui, même lorsque les envoyés spéciaux sont empêchés d'exercer leur travail, l'information circule. Ainsi a-t-on appris que depuis le 25 avril, la répression a atteint un nouveau stade dans la cruauté. Depuis ce jour, ce n'est plus seulement les policiers antiémeute et les forces de sécurité qui interviennent, mais les hommes et les chars de la trop célèbre 4e brigade de l'armée. Une sorte de garde de fer, toute dévouée au régime et dont l'encadrement est composé des fils de ceux qui se sont illustrés de si ignoble façon à Hama. Cette fois, c'est dans la ville de Deraa, où les protestations avaient commencé il y a presque deux mois, que les chars sont entrés. Auparavant, les routes d'accès avaient été fermées, l'électricité coupée, comme l'eau et l'approvisionnement en vivres. Les manifestants blessés se sont même vu interdire l'accès aux hôpitaux par les sbires du régime.

Ordre de tirer contre le peuple

Une escalade qui va évidemment alourdir le bilan des victimes, déjà évalué entre 450 et 600 morts. Et cette fois, plus question d'en exonérer Bachar el-Assad. L'usage des blindés, analysent les spécialistes, montre qu'il a participé à l'ordre donné aux troupes spéciales de tirer au canon et à la mitrailleuse contre le peuple.

Dans les rangs des invités du mariage princier célébré à Londres vendredi 29 avril, porté par l'enthousiasme de millions de Britanniques et suivi avec passion par des centaines de millions de téléspectateurs, il n'y avait, en effet, pas de place pour le représentant d'un régime décidément disgusting, dirait-on à Buckingham.

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