La chute très significative du dollar, par rapport à l'euro - soit 1 € = 1.4868 $ aujourd'hui -, cause de gros soucis dans l'U.E., où elle se traduit d'ores et déjà par une mévente à l'exportation de plus en plus substantielle de ses produits industriels et un accroissement, au contraire, des exportations américaines.
À Washington, la Réserve fédérale a justement réaffirmé cette semaine la priorité de l'administration Obama "de donner un coup de pouce à la croissance, pour lutter à la fois contre l'inflation et le chômage", note Géraud Missonnier, un trader chez Saxo banque, cité par l'Express, avant d'ajouter : "Pour les investisseurs, il est plus intéressant de se placer sur l'euro", d'autant que le rendement de ce dernier est plus attractif depuis le relèvement à 1,25 % du principal taux directeur par la B.C.E. (Banque centrale européenne).
Dans cette situation où l'euro conserve par ailleurs sa parité par rapport au franc suisse et au yen, il est clair que les États-Unis vont encore recourir à leur planche à billet pour financer massivement l'économie et pour améliorer le crédit, avec pour résultat en fin de course, un soutien de la croissance.
Si les Européens se plaignent enfin d'un tel mouvement baissier du dollar qui défavorise leur propre croissance, à un moment où des pays comme l'Irlande, la Grèce, le Portugal et peut-être aussi l'Espagne s'essoufflent et demandent à être soutenus pour faire face à leur problème de liquidités, les États pauvres comme ceux d'Afrique, notamment, en redoutent les effets sur leurs importations en provenance du vieux continent. Surtout, à l'exemple des pays pétroliers, si leurs ventes sont exprimées en dollars, ils subiront de plein fouet la dévaluation du billet vert dans le financement de leurs importations d'Europe ou encore le remboursement de leurs dettes vis-à-vis de l'U.E.
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