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 Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation

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Redflane
karou
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karou

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MessageSujet: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyMar 2 Oct - 22:45

Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation Arton811 D’après la presse algérienne, le CPA, cette banque qui était longtemps réservée au secteur des PME/PMI (services, pour l'essentiel), va incessamment passer sous les fourches caudines d’une banque de renommée internationale qui détiendra la majorité de son capital. Considéré comme acteur important de l’économie, tant au niveau des opérateurs privés qu’étrangers, le CPA a besoin, pour s’adapter aux données nouvelles du marché, qu’on lui insuffle les techniques nouvelles de gestion et de rentabilité, qu’on le mette au diapason des exigences de plus en plus pointues de l’économie de marché, en perspective de la mondialisation. On attend même de son repreneur qu’il ait réussi des privatisations intervenues dans un environnement et des conditions comparables aux siennes.

Par contre, la BDL, cette banque aux dimensions beaucoup plus modestes encore, qui s’est spécialisée dans la prise en main des petites entreprises, des petits commerçants et des particuliers, pourrait se suffire d’une privatisation minoritaire, où l’actionnaire principal, l’Etat, garderait le contrôle de l’entreprise. En s’assurant une prise de participation minoritaire dans son capital, par une banque étrangère, la BDL s’ouvrirait également des horizons nouveaux lui permettant de réviser ses méthodes de gestion, son approche du crédit, et plus généralement enfin de s'adapter aux techniques modernes ayant cours dans le monde avancé de la finance.

Si le CPA est privatisable à bref délai, ce n’est pas le cas de la BDL, dont il faut préalablement engager un audit en profondeur, pour évaluer ses vrais besoins et définir ses perspectives. Aussi, ne parle-t-on de cette prise de participation dans son capital qu’à l’horizon 2008/2009.

Sera-ce alors l’amorce d’une approche plus réaliste et surtout plus conforme aux objectifs pouvant être assignés à une banque à capitaux publics ? Nous le saurons, bien sûr, dans quelques années, à la lumière des changements qui s’opéreront dans ces deux premières institutions financières de second ordre.
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Redflane

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyVen 26 Oct - 21:53

Un important témoignage écrit, publié dans le blog de Benchicou, ex directeur du journal algérois Le Matin, par des cadres qui le signent, donne un certain éclairage sur les aspects négatifs de la privatisation du CPA décidée, comme chacun sait, dans une hâte à tout le moins incompréhensible. Le voici, dans son intégralité, sauf que, pour le rendre plus lisible, quelques légères corrections de présentation y sont apportées.
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On use des mécanismes techniques pour couvrir une immense fuite de capitaux

Des cadres financiers apportent de nouveaux éléments au dossier CPA

Nous aimerions compléter les indications communiquées par Slim Trika, Rym Imsat et Djamel Mokhtar par ce qui suit :

En notre qualité de membres de la CCFC (confédération des cadres de la finance et de la comptabilité - région centre), nous avons adressé plus de cinquante courriers, ces 3 dernières années, aux plus hautes instances du pays (Présidence de la République, services du chef du gouvernement, ministère des Finances, IGF, Banque d’Algérie…) pour les mettre en garde contre une privatisation du CPA (Crédit populaire d'Algérie) qui viserait à effacer les 900 millions de dollars de créances douteuses au profit des PME concernées. détenues sur certaines PME considérées comme insolvables.

Notre argumentaire repose sur les éléments ci-après :

Les créances dont il s’agit constituent des crédits consentis à quelques 350 opérateurs PME, entre 1997 et 2005, pour leur permettre d’importer des biens d’équipement destinés à l’investissement. Ces crédits non remboursés ont fait l’objet de rééchelonnements/consolidations à répétition, avant d’être traités comptablement (provisionnés) par le CPA puis placés « fictivement » dans des comptes spécifiques.

Ces mécanismes techniques sont de vrais stratagèmes visant à couvrir légalement une immense fuite de capitaux, en respectant les formes juridiques et comptables.

Le trésor public est venu conforter cette couverture en recapitalisant le CPA à plusieurs reprises ; il n’est pas impossible que la dernière recapitalisation arrêtée dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2007 soit en partie également affectée aux créances douteuses du CPA.

Les responsables du CPA, comme du reste ceux des autres banques publiques, tentent de banaliser le concept même de créances non performantes en le présentant comme quelque chose qui existe partout dans le monde et que l’on provisionne conformément aux règlements en vigueur. Mais ils ne disent pas où sont passés les crédits octroyés aux 350 opérateurs ciblés ; ils ne disent pas non plus pourquoi les actions en recouvrement engagées pas la banque sont discriminatoires et ne touchent pas tous les débiteurs insolvables.

La commission bancaire de la Banque d’Algérie, présidée par le gouverneur Mohamed Laksaci, est parfaitement au courant de cette situation, mais elle n’a pris aucune mesure de contrôle ni engagé aucune investigation pour tirer tout cela au clair.

Pour rappel, la Banque d’Algérie dispose de toutes les informations relatives aux transferts effectués en devises au titre du volet externe des crédits non remboursés par les 350 opérateurs de la PME. La commission bancaire a l’obligation de déclencher toutes enquêtes que la situation au CPA impose, conformément à la loi sur la monnaie et le crédit.

La direction du trésor relevant du ministère des finances ne doit pas, pour sa part, faire l’impasse sur les dessous de la recapitalisation qu’elle a consentie au CPA.

Quant à L’IGF saisie par nos soins, elle ne peut pas, elle ne doit pas se contenter de constater que les procédures comptables de provisionnement ont été observées par le CPA alors que les capitaux, objet de ces procédures, ont fui le pays sous diverse formes (surfacturations, faillites volontaires, résiliation de contrat après règlement des avances, diverses collusions, etc.)

Les autorités ne pourront pas dire (dans l’hypothèse d’une évolution explosive du dossier CPA) qu’elles ne savaient pas. Nous les avons régulièrement tenu informées des pratiques répréhensibles en usage au CPA.

Conclusion : nous ne sommes pas contre le principe de la privatisation, mais nous posons comme préalable à cette cession la récupération des 900 millions de dollars, dont il est utile de rappeler que ce sont les deniers du peuple. Nous ne pouvons donc cautionner une amnistie financière sous le couvert d’une opération de privatisation que les décideurs tiennent absolument à concrétiser contre toute logique.

Oussama Djerou, Kader Menouar et Salim Tangera, membres de la CCFC-région centre

*****************
source : http://benchicou.unblog.fr/ - Rubrique Algérie - actualité politique
publié le 20 septembre
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Légende : mots en bleu et barrés (mots originaux)
" en rouge (mots corrigés)
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karou

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyDim 25 Nov - 19:37

Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation 1-251111 La privatisation du CPA est apparemment remise aux calendes grecques. Le ministère des Finances a annoncé, hier, par un communiqué diffusé par l'APS, sa décision de surseoir à cette opération, tant que les conditions d'une "meilleure visibilité sur les marchés financiers internationaux" ne sont pas réunies. Il se réfère, notamment, à "l'impact non encore évalué de la crise internationale des crédits hypothécaires". Autrement dit, est brandie la crainte des retombées, lourdes de conséquences, des "subprimes" sur l'une ou l'autre des cinq banques engagées dans l'appel d'offres visant la reprise de la majorité du capital du CPA.

Si l'on ne connaît pas pour l'heure les réactions de ces dernières, initialement convoquées à la réunion de demain censée désigner le futur associé principal du CPA, en revanche les commentaires des journaux d'Alger abondent tous dans le même sens. Unanimement, ils déplorent sinon ce pas en arrière du gouvernement, du moins ce geste de prudence élémentaire, comme si, à les entendre, la privatisation attendue se veut synonyme d'une avancée remarquable dans le chemin du bonheur et du succès. Le Soir d'Algérie va jusqu'à considérer que les arguments présentés par le ministère des Finances sont aussi injustifiés qu'ils manquent de légitimité. L'explication ne satisfait pas, estime, de son côté, Le Quotidien d'Oran. La privatisation aurait été "un signal fort aux investisseurs étrangers... et un excès de prudence briserait un élan d'ouverture salutaire", considère un hypothétique observateur repris par El-Watan qui semble tout aussi faire sienne pareille observation.

Le monde change, hélas ! Même les journalistes algériens qui se faisaient jadis les chantres d'un patriotisme parfois trop chauvin se découvrent superbement aujourd'hui des talents de mondialistes, pour ne pas dire simplement de capitalistes purs et durs. Ils perdent totalement de vue qu'en se dessaisissant d'un tel patrimoine, fût-il sans grande valeur sentimentale, non seulement on s'appauvrit mais on transfère à autrui les clefs d'un outil producteur de richesses. Aussi, sont-ils à ce point naïfs de croire que le repreneur éventuel du CPA travaillera demain pour les intérêts de l'Algérie et non de son propre pays ! C'est déjà bien triste que des foultitudes d'entreprises publiques aient été cédées, parfois pour rien, à quelques pontes du régime, et dans le meilleur des cas, à des anciens travailleurs de ces unités-là, qui, les uns comme les autres, profitent personnellement et égoïstement de ce que le peuple tout entier avait mis des années à concevoir et à payer par d'interminables et fort pénibles privations et surtout par un abaissement considérable de son niveau de vie ! Je dirai même que c'est scandaleux d'en être arrivé là ! Mais, enfin, ce peuple finira-t-il un jour par savoir au moins ce qu'il veut au juste ?
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Aharbal

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyLun 26 Nov - 17:39

Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation Images16 Le signataire de l'article d'hier du Soir d'Algérie, Chérif Bennaceur, est revenu à la charge ce matin sur le même thème, en estimant que "la décision du gouvernement ne semble pas reposer sur du concret", et que les explications qu'il a données jusqu'ici sont "inacceptables".

Il souhaite même que les autorités algériennes précisent "si cette suspension est provisoire ou définitive".

Se faisant le porte-parole des banques soumissionnaires, il ajoute que "les partenaires étrangers doivent être rassurés sur l'issue de ce processus. Il en va pour la crédibilité de l'Algérie, l'amélioration de son attractivité aux investissements directs étrangers notamment dans le secteur bancaire".

On ne peut évidemment pas mieux défendre de soi-disant investisseurs potentiels, comme si l'ouverture d'une banque par des étrangers signifie automatiquement apport de richesses ou investissement dans le sens tant attendu des Algériens, à savoir la résorption du chômage, la création de richesses.

Faut-il peut-être que ces écrivaillons apprennent d'abord à faire la différence entre le secteur primaire (ou secondaire), qui est effectivement productif, et le secteur tertiaire, dit des services, comme les banques, qui n'apporte en réalité rien comme richesse au pays d'accueil.
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karou

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyMar 27 Nov - 14:31

Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation 2-271110 Selon la secrétaire d'Etat à la Réforme financière, Fatiha Mentouri, intervenue hier dans une conférence de presse pour faire le point de cette question, le motif du gel est dû aux "incertitudes extrêmement sévères qu'a induites cette crise des subprimes en termes de visibilité des marchés financiers et sur le jeu de la concurrence et ses conséquences sur la décote qu'il pourrait y avoir sur le prix de la cession du CPA".

Se voulant rassurante, Mentouri a même réaffirmé que "les options prises en matière financière, à savoir l'ouverture du secteur ou sa privatisation, sont irréversibles."

Faisant alors l'historique de toutes les démarches ayant conduit à la décision finale d'aujourd'hui, la ministre a notamment déploré le retrait, parmi les cinq soumissionnaires retenus, de Santander, une banque espagnole engagée dans une "fusion-acquisition" d'une autre grande banque européenne, et de l'américaine Citibank qui a été lourdement affectée par les conséquence des subprimes. Estimant, enfin, que limiter la concurrence aux trois banques françaises restantes, soit BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société générale, pouvait porter préjudice aux intérêts du pays, par une vente éventuelle du CPA "à un prix au-dessous de sa valeur ou de celui du marché".

Mentouri, pour terminer, s'est déclarée prête à reprendre le processus dès que les conditions favorables seront réunies. Elle souhaite, d'ailleurs, faire participer davantage de concurrents à cette reprise.
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Amar

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyLun 17 Déc - 18:12

Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation Files_12 La ministre déléguée à la Réforme financière est revenue, hier, sur l'affaire de la privatisation différée du CPA.

C'est à l'occasion d'un séminaire sur la promotion du partenariat public/privé pour le financement des projets que Mme Mentouri a rappelé les conditions, jugées négatives pour l'heure, de la finalisation de ce projet. Par suite des retraits, d'un côté, définitif, de la banque espagnole Santander, et, de l'autre, provisoire, des banques respectivement américaine, Citibank, et française, Le Crédit agricole, ne subsistaient en compétition que trois banques françaises, la Société générale, BNP Paris-Bas et Natixis banque populaire. "Avec seulement trois banques en course, le jeu de la concurrence était altéré et pouvait affecter négativement le prix de cession du CPA", a estimé la ministre.

Par ailleurs, cette dernière n'a pas manqué de préciser que "L'intérêt de cette privatisation n'est pas tant l'argent que pourrait en tirer le Trésor public, mais de trouver un partenaire stratégique capable d'apporter un plus au système bancaire national."

En d'autres termes, les autorités algériennes comptent beaucoup plus sur l'apport technique susceptible de promouvoir le secteur bancaire national au rang qui devrait être le sien dans le contexte préparatoire de la mondialisation. Et, dans ce sens, elles montrent en filigrane leur préférence pour un partenaire mondialement connu et disposant d'un know how de premier ordre en matière de gestion moderne et de développement des financements. Et, apparemment, des banques françaises restées en lice, il n'est pas sûr qu'elles répondent toutes à ces critères observées objectivement.

Il n'est pas dit, enfin, que le projet est renvoyé sine die, puisque, selon Mme Mentouri, le processus peut reprendre dès février ou mars prochain, "la balle étant aujourd'hui renvoyée dans le camp des banques".
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Lam

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyJeu 20 Déc - 22:00

Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation Images14 Le journal économique français La Tribune publie aujourd'hui un article qui fait état des déboires du Crédit agricole, en relation directe avec l'affaire des subprimes américaine.

Il indique, notamment, que cette banque française devra constituer de lourdes provisions, sur son bilan 2007, pour faire face aux effets négatifs des subprimes sur sa trésorerie. Il estime, d'ailleurs, que son résultat de l'exercice en sera affecté à hauteur de 2,5 milliards d'euros, une perte supportable certes par elle mais néanmoins très lourde. Sa filiale, du nom de Banque d'investissement et de financement Calyon, devra, en principe, clôturer l'exercice en cours avec un déficit.

La Tribune évoque dans le même sillage les conséquences également dommageables subies par Morgan Stanley et Citibank.

Comme on le voit, le ministère algérien des Finances avait donc bien raison d'écarter les deux soumissionnaires, Le Crédit agricole et Citibank, qui, au demeurant, s'étaient eux-mêmes désistés de la course au rachat de la majorité du capital du CPA. Dans le doute, d'ailleurs, n'est-il pas plus sage de patienter quelques semaines, voire quelques mois, le temps de suivre l'évolution de ces subprimes sur le reste des banques intéressées par l'appel d'offres algérien, avant de se résoudre à reprendre le fil des négociations avec les soumissionnaires ?

La crise des subprimes, selon un analyste compétent et désintéressé, Jacques Attali, demeure cette espèce de boulet rouge extrêmement dangereux qui est susceptible de brûler tout sur son passage et d'entraîner irrémédiablement la chute catastrophique, peut-être même inévitable, du dollar, avec les conséquences très inquiétantes pour toute l'économie mondiale.
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Ghania

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MessageSujet: Re: Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation   Le CPA et la BDL sur la voie de la privatisation EmptyLun 21 Jan - 0:45

Je livre, ici, in extenso, un article publié par Le Quotidien d'Oran qui apporte bien peu de lumière que nous ne sachions sur le projet bloqué de la privatisation du CPA. Mais parce qu'il défend en filigrane la position du chef de l'Etat sur cette affaire, il est bon d'en prendre connaissance et de le commenter ensuite.
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Privatisation du CPA Un oeil sur les créances des «dignitaires»

Le Crédit populaire d'Algérie est appelé à se débarrasser de ses lourdes créances douteuses «en les apurant selon une option décidée» pour permettre aux autorités compétentes de relancer l'opération de sa privatisation.

Ces derniers temps, des échos des milieux financiers laissent entendre que le président de la République a, en personne, demandé à ce qu'il soit trouvé une solution aux lourdes créances que le Crédit populaire algérien (CPA) traîne comme un boulet. Il est dit, à cet effet, que Bouteflika veut qu'un compromis soit trouvé pour que les bénéficiaires des crédits de très hauts niveaux puissent les rembourser et pour que la privatisation de cet établissement financier soit menée sérieusement. Le président doit, cependant, savoir qu'il n'existe pas beaucoup de solutions pour rembourser une banque. «Soit, les bénéficiaires remboursent complètement leurs crédits et que s'ils voulaient le faire, ils l'auraient déjà fait, soit qu'ils remboursent par dose, sur la base d'un échéancier ou alors que l'Etat leur efface l'ardoise», nous dit une source fiable.

L'effacement est une option que le président, dit-on, rejette d'une manière catégorique. Reste l'échéancier pour un remboursement partiel, à chaque fois que c'est possible, et là, ce sont les repreneurs éventuels qui, selon nos sources refuseraient de prendre le passif en charge.

«Enfin, on sait que les repreneurs étrangers refusent de reprendre à leur compte des créances douteuses», nous dit-on. En effet, des sommes colossales auraient été, selon nos sources, octroyées à des «dignitaires» qui n'ont jamais pensé, selon la pratique courante chez «ces gens-là», à les rembourser. «Il serait préférable pour le pays et pour l'économie nationale que ceux qui ont des dettes vis-à-vis des banques d'en rembourser la totalité sinon l'Etat devra procéder et ce, -quelle que soit la situation- à la saisie de leurs biens», nous souligne-t-on. Pour l'instant, on est loin d'une option de saisie des biens même si, nous dit-on, «on y pense sérieusement».

Ce qui est sûr, c'est que les analystes avertis ne croient pas du tout au gel de la privatisation du CPA à cause des conséquences des subprimes, crise que les Etats-Unis vivent depuis quelque temps».

«LE COCHE, NOUS L’AVONS RATE
AVEC LA CITY BANK
»

«Pourquoi ce sont seulement les établissements financiers algériens qui encaissent le coup et que ces subprimes n'ont pas d'effets sur ceux des pays voisins?», s'interrogent les financiers. Ces derniers notent, à cet effet, que la Tunisie vient de vendre la banque tuniso-koweitienne à la caisse d'épargne française, la compagnie «Ecureuil» que détient un très grand groupe financier actionnaire y compris dans la poste.

«Le coche, nous, nous l'avons raté avec la City Bank, l'une des plus grandes banques dans le monde, elle a soumissionné pour l'achat du CPA mais elle a vu que l'opération traînait en longueur alors qu'il fallait, tout de suite, trancher en sa faveur pour «le poids qu'elle a et pour ce qu'elle pourrait apporter de positif au secteur financier», nous dit-on de sources proches du ministère des Finances.

L'on souligne, à ce propos, que «c'est pour la première fois que l'américaine la City Bank voulait acheter une banque à réseau, c'est le meilleur signal qu'on pouvait jamais avoir».

Les hésitations des décideurs ont laissé le temps s'écouler pour que les soumissionnaires, parmi plusieurs banques de renommée mondiale, se retirent l'un après l'autre. Lasse d'attendre et voyant que l'option de cession penchait plutôt vers les Français, la City Bank commençait à désespérer. Son retrait de la liste des soumissionnaires était donc dans l'air. Les conséquences de la crise des subprimes l'ont presque tranchée à sa place. Elle a décidé de se retirer après les avoir, elle-même, subies.

«La City Bank, c'est normal qu'elle le soit parce qu'elle a acheté des créances, mais le CPA, comment peut-il être touché, les Etats-Unis, c'est tellement loin», relèvent nos sources.

Les analystes expliquent que les banques internationales ont subi les effets des subprimes parce que lorsqu'il est question de crédits hypothécaires, «c'est tellement juteux et ça gonfle les gains que les banques se rachètent entre elles les créances». Mais pour cette fois, les Etats-Unis vivent une crise économique à cause de la hausse du prix du pétrole dont les conséquences ont touché toute la pyramide des prix des autres produits, l'inflation n'ayant pas manqué à ce rendez-vous «dépressif», les prix de l'immobilier ont dégringolé empêchant ainsi le remboursement des créances détenues.

Il est connu que dans ce cas, il est fait de l'anticipation à la baisse, «donc l'achat de l'immobilier est retardé le plus possible, ce qui provoque inévitablement la perte de la valeur de la garantie du crédit». C'est ainsi, relèvent les analystes que «les banques qui ont acheté des créances se sont retrouvées avec des problèmes, c'est comme un château de cartes, et tout est arrivé en même temps».

«QUE DIEU NOUS PRESERVE
DE CE QUI VA SE PASSER EN 2008


Et de se (ré)interroger: «en quoi cela pourrait toucher l'Algérie ou le CPA?» A propos du niveau des créances douteuses détenues par le CPA, un financier répond «il y a tellement de zéros que je n'ose pas en donner le montant». Le reste est facile à deviner. L'on signale que l'opération de privatisation du CPA devait être bouclée, il y a déjà une année. Plusieurs banques étrangères s'étaient engagées dans la course du rachat d'une partie de son capital. L'on compte la Société générale, BNP, Banco Santander, la City Bank et CALYON, appellation donnée après l'achat du crédit lyonnais par le crédit agricole. CALYON était, selon nos sources, en pôle position pour racheter le CPA «parce que ça devait coïncider avec la visite de Sarkozy en Algérie, mais il se trouve que des groupes d'influence ont préféré arrêter l'opération pour d'autres raisons bien plus différentes».

Du côté du ministère des Finances, on se plaît à répéter que «l'opération de la privatisation du CPA n'est que suspendue, elle va être reprise là où on l'a arrêtée quand les choses iront mieux». Pour qui, pourquoi? Avant ou après l'élection présidentielle d'avril 2009?

En tout cas, il faut croire que l'année 2008 se prête à toutes les négociations de quelque nature qu'elles soient. «Que Dieu nous préserve de ce qui pourrait se passer durant cette année 2008!» s'est exclamé, l'autre jour, un haut responsable à la présidence de la République.
Ghania Oukazi
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