C'est à croire que le ministère algérien de l'Education nationale s'est brutalement réveillé de sa torpeur pour expliquer sa volonté subite et tardive de réagir contre la prise de contrôle de l’école par l’islamisme intégriste.
On peut aussi attribuer son geste à quelque menace sérieusement brandie par le corps enseignant rejetant cette espèce de diktat récemment imposé à une enseignante de français par ses propres élèves de 2è année secondaire de lycée. On peut sinon simplement supposer qu'on s'est mis en tête de lutter contre l’exemple de ce jeune monstre de 15 ans, responsable de la tuerie de Dellys, afin de soustraire aux recruteurs du terrorisme cette partie fragile de la jeunesse un peu trop endoctrinée dans les mosquées.
En vérité, il n’y va pas seulement de la crédibilité bafouée d’une institution ayant pour mission d’éduquer les enfants, mais il s’agit désormais d'assurer la sécurité des gens au sens plein du terme, faute de quoi le volcan Algérie, déjà classé, en matière sécuritaire, dans le peloton de queue, à la 107e place sur 140, risque de se retrouver très vite à la dernière position, y rendant alors la vie impossible.
Pour revenir à ce professeur, à laquelle a été intimé l’ordre de s’habiller en hidjab, et non plus à l’occidentale, pour ne plus laisser voir ses jambes, les élèves, par leur incitation musclée, auront fait preuve de leur réelle prise en main par les fondamentalistes. Il est de notoriété publique que ces derniers, qui pullulent librement dans Alger, avec leur barbe crasseuse, leurs savates d’un autre âge et leur gandoura laissant transparaitre, ô quel paradoxe ! leurs formes génitales, ont reconquis tout le terrain perdu avant l'ère Bouteflika. Ostensiblement, ils prennent possession de la rue, des mosquées, des magasins, etc.
Enfin, il n’y a pas que le ministère de l’Education à s’émouvoir de l’avancée de l’intégrisme à l’école. Le secteur des transports, aussi, devrait être interpellé pour répondre, tout particulièrement, de l'emprise par cette engeance sur les abribus de Boumerdès. N'est-ce pas que la discrimination est aujourd'hui faite, dans ces espaces publics, entre les hommes d'un côté et les femmes de l'autre, les affidés du terrorisme veillant de près, avec leur barbichette sale, à l’observation stricte de la règle ?
Rien n’assure non plus qu’ailleurs d’autres intrusions dans la vie privée des gens ne soient pas déjà sinon opérationnelles du moins au stade embryonnaires.
Dans un sens, c'est bien fait pour les Algériens ! Ils ne subissent là que les contrecoups de leur comportement passif et surtout lâche, n’ayant jamais voulu assumer leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités à part entière, dans la lutte contre l'obscurantisme.
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