La démocratie sert aussi à dénoncer les "Grands" quand ils sont fautifs

Ce titre est un peu le sens qu'il faut donner à la réaction d'une centaine de jeunes Tunisiens ayant manifesté aujourd'hui à Tunis contre la venue de la ministre américaine des Affaires étrangères, Hilary Clinton.

"Clinton dégage", "non à la présence américaine en Tunisie", scandaient les manifestants près du ministère de l'Intérieur en brandissant des banderoles anti-américaines, rapporte une dépêche de l'AFP.

"Nous sommes contre la visite de Hillary Clinton, ou de n'importe quel représentant américain, nous n'avons jamais oublié les crimes américains en Irak", a lancé Sofiane, un étudiant de 22 ans, ajoute la même dépêche.

Certes, Clinton, qui était aujourd'hui en visite au Caire n'y a pas essuyé une telle rebuffade d'autant plus méritée que, faut-il le rappeler, Obama avait de bout en bout, au nom d'intérêts mercantiles et égoïstes, soutenu un transfert de pouvoirs négocié et en douceur du despote sanguinaire Mubarak, mais il lui faut convenir que la démocratie ne se suffit pas de mots creux et qu'elle n'autorise pas un pays, fût-il les USA, la première puissance mondiale censée donner l'exemple, à perpétrer en Irak et ailleurs des crimes aussi odieux et barbares.