Les attaques aériennes répétées contre les populations civiles dont l'armée libyenne s'est rendu coupable ces derniers jours donnent maintenant la mesure du profond désarroi qui s'est emparé du tyran Kadhafi.
Voulant coûte que coûte ramener sous son contrôle les villes perdues à l'est du pays, ce dernier n'a pas hésité à utiliser les derniers moyens en sa possession pour briser la résistance du peuple. Il a fait appel tant à l'arme blindée qu'à l'aviation pour tenter en vain de rétablir la situation en sa faveur mais, le temps pressant, ses échecs vont désormais peser sur son propre sort.
D'abord, la résistance seule profite directement de tels dérapages condamnés unilatéralement au plan international. Ensuite, le reste de crédit dont pouvait encore se vanter Kadhafi auprès de l'opinion arabe est désormais perdu, les États arabes réprouvant les violences exercées contre le peuple libyen et les monarchies du Golfe se déclarant d'ores et déjà favorables à la mise en place de la zone d'exclusion aérienne en Libye dont les préparatifs sont annoncés en Europe.
Ensuite, les défections se poursuivant dans son propre camp, le despote en est réduit à engager en sous-main des négociations avec la résistance. Il s'est déclaré prêt à se retirer sous réserve qu'il puisse disposer de la libre jouissance de "ses" biens et qu'il ne soit pas poursuivi pour ses actes. Or, la résistance refuse d'accéder à une telle exigence, elle qui rend responsable Kadhafi des 6 ou 7000 victimes de sa folie meurtrière.
Enfin, interdit, lui, sa famille et ses proches, de voyager dans le monde et moins encore d'accéder à ses biens à l'étranger gelés par une résolution de l'ONU, il se trouve aujourd'hui totalement déboussolé. On dit même que ses propres fils se divisent en deux clans, l'un optant pour la reddition et l'autre pour la poursuite des massacres.
À l'extérieur, Britanniques, Français et Américains s'activent pendant ce temps à préparer une résolution à l'ONU permettant la destruction des bases aériennes mais sans doute aussi des armements lourds contrôlés encore par le dictateur sanguinaire.
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