Abdallah Saleh, le président yéménite, continue de s'accrocher décidément à son siège, que 32 ans de règne en maître absolu n'ont pas résolu de quitter malgré une pression de la rue de plus en plus forte qui exige son départ.
Hier, au cours d'affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre, 4 personnes au moins ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par balles.
Les événements de même nature mais nettement plus graves qui se poursuivent en Libye depuis près de vingt jours ont relégué, bien sûr, ceux de Sanaa au second plan de l'actualité mondiale. Aussi, la communauté internationale semble-t-elle presque négliger cette tuerie qui se déroule au Yémen. Seule la France a réagi hier en "
condamnant l'usage excessif de la force" dans ce pays et en exigeant que "
des poursuites soient déclenchées contre les auteurs de ces violences". Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valéro, a aussi invité en vain Saleh à "
mettre en œuvre" ses propositions d'ouverture, "
sur la base d'une feuille de route commune, concrète et crédible", indiquent les agences de presse.
Le dictateur yéménite a rejeté même les propositions conciliantes de l'opposition lui offrant la possibilité de partir cette année et dans un certain délai. Il se dit disposé à quitter son siège seulement à l'issue de son mandat en 2013. Autrement dit, il ne démord pas de sa position initiale, ce qui conforte en même temps la résistance dans sa résolution d'occuper longtemps encore la rue, chose qui, naturellement, favorise le pourrissement de la situation actuelle.
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