La confusion prédomine toujours en Libye

La situation reste toujours confuse en Libye, où les combats se poursuivent entre anti et pro-Kadhafi pour le contrôle des villes prises au pouvoir à l'est et à l'ouest du pays.

La bataille est bien sûr inégale, l'armée libyenne étant une force organisée, disposant de tanks et d'avions, qui combat des groupuscules de citoyens très souvent peu au fait des questions militaires et surtout inorganisés.

C'est pourquoi, l'on hésite à dire ce soir qui, des deux camps protagonistes, contrôle quoi des zones de combat, au terme de quelques heures d'affrontements parfois sanglants.

L'on sait seulement que le feu a été mis dans quelques champs pétroliers à Barga et que des magasins de munitions ont été bombardés par l'aviation, du côté d'Ajdabiya et de Barga.

L'on a appris également que Tripoli a été dans la matinée le théâtre de manifestations anti Kadhafi vite réprimées par la police à coups de bombes lacrymogènes. C'est une ville quadrillée par des colonnes de chars disposés à l'entrée est et où 10 à 12 000 commandos de choc veillent sur la sécurité de Kadhafi.

La médiation de Chavez proposée par ses amis a été repoussée par le Comité national de transition qui refuse de discuter avec lui, le départ de Kadhafi restant apparemment une exigence préalable et incontournable.

On signale enfin que les autorités de Sa Majesté, en vertu de l'embargo dicté par l'ONU, ont saisi sur un bateau se dirigeant vers la Libye l'équivalent de quelques 110 millions d'euros en dinars libyens que venait de livrer une imprimerie britannique.


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"Interpol a lancé une alerte internationale, dite notice orange, contre le colonel Kadhafi et 15 autres Libyens, dont des membres de sa famille et ses proches associés, afin d'alerter les pays membres de cette organisation du danger posé par les déplacements de ces individus et de leurs avoirs", indique un communiqué de cette organisation internationale.

L'organisation prendra donc les dispositions nécessaires afin que le colonel Kadhafi et ses proches ne puissent enfreindre les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU qui leur interdisent de se déplacer et de se servir de leurs avoirs.

Le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble, a également promis d'apporter son concours à l'enquête ouverte par le procureur de la Cour pénale internationale contre le leader libyen et son entourage soupçonnés de crimes de guerre.

source : Ria Novosti

Les affrontements entre les résistants et l'armée se sont poursuivis tant à l'est qu'à l'ouest de la Libye, causant de nouveaux morts et des dizaines de blessés.

À l'ouest, c'est surtout à Zaouiah, une ville située à 60 km de la capitale, que les combats ont été très violents. L'armée y a déployé une dizaine de chars pour forcer les barrages installés par la résistance qui contrôlait la localité jusqu'à aujourd'hui. Elle a fini par en être délogée sous les coups de boutoir de la troupe loyale, mieux armée et mieux organisée, qui aurait même tiré à coups de canon sur les habitations, à en croire les témoignages fournis par des Libyens aux agences de presse.

À l'est, en revanche, la résistance semble faire plutôt des progrès puisqu'elle a conquis la ville de Ben Jawad, située à 30 km de Ras Lanouf vers l'est et à 100 km de Syrte à l'ouest. Sur son passage elle a détruit des engins militaires et également un avion de combat ainsi que ses deux navigateurs, d'après les dépêches de médias.

À Benghazi, enfin, fief du Conseil national de la transition, l'on s'organise pour préparer l'après-Kadhafi, en réfléchissant aux moyens de conquérir Tripoli mais aussi aux institutions à mettre en place demain.

Enfin, à la frontière ouest avec la Tunisie, les réfugiés continuent de s'y amasser, tandis que se poursuivent les rapatriements, du côté tunisien, à bord de navires ou d'avions principalement européens. L'ONU s'affaire à la prise en charge des réfugiés regroupés par milliers à la frontière.