D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, on dénombre, aujourd’hui, deux suicides à la minute dans le monde, soit environ 3000 par jour.
Elle ajoute qu’en moyenne 20 tentatives accompagnent un suicide mené à son terme. Autrement dit, chaque minute, c'est plus de quarante personnes désespérées qui tentent de mettre fin à leurs jours.
« Le taux de suicide a augmenté de 60 % dans le monde au cours des 50 dernières années et la hausse la plus marquée a été relevée dans les pays en voie développement », note cette organisation qui précise que les suicides sont en majorité l’œuvre d’adultes mais aussi la troisième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 34 ans.
En Algérie, où le phénomène prend des proportions dramatiques de plus en plus préoccupantes, il est hors de doute que les causes qui l’alimentent restent pour l’essentiel étroitement liées au processus de dégradation sociale contre lequel les remèdes appropriés sont loin d’être appliqués. Au côté du chômage constituant la grande part de ce processus, se greffe l’échec scolaire qui se développe à mesure que l’enfant tente d’avancer dans ses études, et surtout le figement de mœurs rétrogrades qui pousse trop souvent les femmes abusées sexuellement à une telle extrémité.
Au demeurant, il serait utile que des statistiques propres à ce pays soient établies pour montrer exactement la profondeur de ce phénomène et susciter, pourquoi pas ? l’attention des scientifiques à son étude et surtout à ses remèdes.