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 Wikileaks sème la panique dans les chancelleries

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Augustin

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MessageSujet: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptySam 27 Nov - 22:33

Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  Assang11 Depuis que Stockholm a émis un mandat d'arrêt international contre l'Australien Assange, pour une vulgaire histoire d'atteinte aux bonnes mœurs commise l'été dernier en Suède, le responsable de Wikileaks, qui s'en défend et a même fait appel de ces poursuites, menace d'étaler sur son site Internet des dizaines de milliers de nouveaux documents dont il promet un retentissement à l'échelle mondiale qui va principalement ébranler les grandes puissances.

Depuis, Washington tente de prévenir ses alliés quant aux possibles déconvenues que peuvent comporter pour eux certains, s'ils venaient à être publiés, de ses propres documents provenant tout particulièrement de ses représentations diplomatiques. Il les avise d'ores et déjà qu'ils sont susceptibles de gêner fortement les uns comme les autres.

Il ne s'agit pas, comme on l'aura constaté, de nier l'existence ou la réalité de ces documents, ainsi que le gouvernement américain avait tenté un moment de le laisser entendre pour semer le doute à défaut d'en contester l'authenticité, lors des précédentes publications. Le fait incontestable est que Washington, ne pouvant plus nier la véracité du contenu des documents détenus par Assange, se trouve désormais embringué dans une galère endiablée qui risque de saper à tout le moins la confiance placée en lui par ses meilleurs alliés. D'autant plus qu'il laisse largement entendre avec insistance que certaines de ses positions peuvent heurter autour de lui, ces alliés se montrent à présent plutôt impatients de prendre connaissance des documents attendus. D'un autre côté, ces fuites démontrent l'incapacité de la première puissance mondiale à contrôler son administration et à garder secrets des documents stratégiques de la plus haute importance. Et les chancelleries de s'interroger désormais sur l'étendue de la confiance qu'elles pourront continuer d'apporter à leur mentor.

Aussi, les Américaines s'empressent-ils, dans une suprême tentative d'amener Assange à renoncer à son projet, de le mettre en garde contre les risques potentiels encourus par certains de leurs agents à l'étranger ou même leurs troupes en opérations. Un tel argument avait en effet quelque peu payé la fois précédente, puisque les documents publiés jusqu'ici étaient exempts de précisions indispensables pour situer les responsabilités des hommes impliqués dans les actes rendus publics, comme les tortures, les tueries et autres débordements en Irak ou en Afghanistan.

Alors ! Assange se décidera-t-il à aller jusqu'au bout ? Nous lui disons chiche !

******************************************************************************
Le journal Le Figaro consacre, ainsi qu'il suit, un article assez documenté à l'informateur supposé de Wikileaks :
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Bradley Manning, la "taupe" présumée de Wikileaks

Jim Jarrassé, le Figaro - lundi 29 novembre 2010

Agé de 23 ans seulement, ce soldat de l’US Army est le principal suspect des autorités américaines. Arrêté en mai dernier, il encourt 52 ans de prison.

Un visage d’ange devenu la bête noire de la diplomatie américaine. A 23 ans seulement, Bradley Manning est suspecté d’avoir transmis à WikiLeaks les 250.000 documents confidentiels révélés dimanche. Avant son arrestation, en mai dernier, ce natif de l’Oklahoma était affecté dans une unité de renseignement de l’armée américaine, basée en Irak. Chargé d’analyser et de compiler des renseignements, il avait alors accès aux réseaux informatiques sécurisés, sur lesquels militaires et diplomates échangeaient des informations.

En Irak, Bradley Manning connaît des difficultés d’intégration. Notamment à cause de son homosexualité, que le jeune homme s’efforce de dissimuler, afin de respecter le règle du « Don’t ask, don’t tell », qui oblige les gays à taire leur orientation sexuelle sous peine de devoir quitter l’armée. Solitaire, son quotidien se résume souvent à servir le café aux officiers de la caserne, note le New York Times. Sa vie sociale, Bradley Manning la développe surtout sur internet. Adepte des réseaux sociaux et des forums, il échange notamment avec Adrian Lamo, un ancien hacker, connu pour avoir réussi à pirater réseaux de Microsoft et de Yahoo !.

Au printemps 2010, Manning se vante auprès de Lamo d’avoir réalisé des copies de documents confidentiels trouvés dans les bases de données auxquelles il a accès. Dans ses messages, publiés par le magazine américain Wired, il explique notamment avoir transmis à WikiLeaks près de 260.000 câbles classifiés de la diplomatie américaine. Puis avoue avoir envoyé à Julian Assange la vidéo accablante d’un hélicoptère américain ouvrant le feu sur des civils et des journalistes à Bagdad. L’un des premiers gros « coups » du site d’information participatif.

« Personne ne s’est douté de rien »

Dans sa correspondance, le jeune soldat explique ses motivations : « J’ai vu des arrangements politiques quasiment criminels (…) Des choses incroyables, horribles, qui doivent tomber dans le domaine public, et ne pas rester dans un serveur rangé dans une cave à Washington (...) Hillary Clinton, et des milliers de diplomates dans le monde, vont avoir une crise cardiaque quand ils se réveilleront un matin et découvriront qu’un répertoire complet de documents confidentiels sur la politique étrangère est accessible au grand public, avec un moteur de recherche ».

Bradley Manning détaille aussi à Adrian Lamo son mode opératoire. Il fait état de défaillances dans la confidentialité du renseignement américain : « Des serveurs faibles, des mots de passe faibles, une sécurité matérielle faible, un contre-espionnage faible, une analyse bâclée »… Si bien que le jeune homme peut copier les données avec une sidérante facilité : « J’entrais dans la salle informatique avec un CD-RW (CD réinscriptible, ndlr) à la main (...) puis j’effaçais la musique et je créais un dossier compressé. J’écoutais Lady Gaga et je chantonnais sur la musique, tout en exfiltrant ce qui peut être la plus grande fuite de l’histoire des Etats-Unis », raconte-t-il. Et d’ajouter : « Personne ne s’est douté de rien ».

Se sentant en confiance avec Adrian Lamo, Bradley Manning multiplie les confidences. Mais l’ex-hacker au casier judiciaire déjà épais, effrayé d’être accusé de complicité, finit par le dénoncer aux autorités. Le 26 mai dernier, le jeune soldat est arrêté par des agents de la cellule d’investigation de l’armée américaine. Il est détenu provisoirement dans une prison militaire basée au Koweït.Transféré dans une base de Virginie en juillet, il est alors inculpé pour avoir « communiqué, transmis et livré à une source non-autorisée des informations sur la défense nationale ». Il est aussi soupçonné d’avoir livré à WikiLeaks les 92.000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Il encourt jusqu’à 52 ans de prison. Au Wall Street Journal, Adrian Lamo s’est dit persuadé que le jeune analyste n’a pas pu agir seul.

En attendant son procès, Bradley Manning a été élevé au rang de héros du mouvement pacifiste américain et des défenseurs de l’Internet libre. Un important comité de soutien ainsi qu’une page Facebook rassemblant plus de 12.000 personnes ont été crées pour rassembler des fonds et financer sa défense. Le site pacifiste antiwar.com a dénoncé la « campagne de diffamation » menée, selon ses auteurs, par le gouvernement américain afin de « détourner l’attention » du contenu des fuites et ne pas « débattre du sens de l’occupation de l’Afghanistan ». Cette campagne, estime antiwar.com, vise à « discréditer un jeune homme très courageux et idéaliste » qui a participé au « réveil » du peuple américain.

URL de la source : http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/29/01003-20101129ARTF (...)

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Hérisson

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 30 Nov - 20:02

Les documents insérés dans le site Internet de Wikileaks donnent d'ores et déjà de gros soucis à toutes les chancelleries, chacune redoutant de voir étaler sur la place publique ses propres errements. Car, des errements, tout le monde semble en avoir commis et les cinq journaux les plus importants de la planète qui se répartissent le soin de rendre publics les documents les plus importants de Wikileaks sont déjà à pied d'œuvre pour les divulguer.

S'agissant du Monde Arabe, le journal Le Monde en a donné un premier éclairage détonnant, essentiellement marqué par le conflit latent arabo-iranien qui prend des proportions chaque jour plus épaisses à mesure que Téhéran avance dans son développement de l'énergie nucléaire ou, pour simplifier, de l'arme redoutée.

Ainsi, comme le montrent les échanges entre, d'une part, l'Arabie saoudite, les pays du Golfe, l'Égypte, la Jordanie, etc., et, d'autre part, les USA et leurs alliés occidentaux, à propos de la menace iranienne, il est clair que le Monde Arabe terrifié, excepté les pays d'Afrique du Nord, cultive une peur démentielle à l'idée que l'Iran parvienne à maîtriser l'atome. Tout ce monde moyen-oriental presse Washington d'en découdre coûte que coûte avec Téhéran et au plus tôt, apportant ainsi une caution inattendue et une bénédiction à Tel Aviv, qui hésite encore à attaquer seul le pays des mollahs.

Par-delà les considérations de puissance militaire capable de rayonner sur les terres islamiques, c'est surtout le poids grandissant de la communauté chiite, prenant le pas sur le monde sunnite notamment en Irak, qui, en vérité, inquiète grandement les prétendus défenseurs de l'islam et tout particulièrement les Wahabites.

Désormais, il n'est pas besoin de chercher d'autre explication à la recherche effrénée d'armement le plus sophistiqué chez les Arabes pour comprendre que leur adversaire n'est plus Israël mais l'Iran.

En cela, oui, les documents de Wikileaks apportent un témoignage qui met à nu les véritables préoccupations des Arabes toujours embourbés dans leur archaïsme médiéval.





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Ouahiba

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 30 Nov - 20:35

À propos d'Erdogan, le Premier ministre turc, les archives diplomatiques des USA ne sont guère tendres à l'égard de l'homme et du dirigeant comme à l'endroit de ses amis du gouvernement.

Erdogan n'est pas seulement traité d'incapable mais surtout de corrompu...

Aussi, est-il préférable de laisser le soin au journal Le Monde d'aller dans les détails de l'analyse des documents fournis par Wikileaks.

Voici son article.

**********************************************************************************
WikiLeaks : Erdogan jugé autoritaire et sans vision

LeMonde | 30.11.10 |

Les diplomates américains mettent sérieusement en doute la fiabilité des dirigeants turcs. C'est le constat peu amène que révèlent les dizaines de milliers de télégrammes échangés, pour l'essentiel, entre le département d'État et son ambassade d'Ankara, depuis plus de trois décennies. Les documents les plus récents étant une somme de critiques cinglantes à l'égard du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan – contredisant pratiquement chacune des déclarations officielles des autorités américaines de ces dernières années.

L'homme qui dirige depuis 2003 le plus important pays musulman allié des États-Unis y est décrit comme un islamiste assoiffé de pouvoir, certes pragmatique mais sans vision. Ses ministres sont dépeints comme des individus souvent incapables, manquants de formation et parfois même corrompus. Ses conseillers comme obséquieux et dédaigneux.

Parmi les documents obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde, un mémo du 30 décembre 2004 souligne le style très autoritaire de M. Erdogan et sa profonde méfiance envers les autres. Un ancien conseiller turc aurait même dit de lui que "Tayyip Bey croit en Dieu… mais il ne lui fait pas confiance". Cinq mois plus tard, un autre télégramme indique que le premier ministre n'a toujours pas su se forger une vision réaliste du monde, qu'il aime se présenter comme "le tribun populaire d'Anatolie" et qu'il est persuadé que Dieu l'a appelé pour diriger le pays.

FORTS SOUPÇONS DE CORRUPTION

Dès 2004, les mémos américains évoquent de forts soupçons de corruption à quasiment tous les niveaux du pouvoir. La famille du Premier ministre est mentionnée, sans toutefois que la moindre preuve soit apportée. Les télégrammes font état des confidences d'un haut conseiller gouvernemental recueillies par une journaliste turque selon lesquelles Recep Tayyip Erdogan se serait enrichi en privatisant une usine de raffinerie appartenant à l'État. En 2009, toujours selon les mémos américains, il aurait également fait pression pour qu'un de ses amis d'enfance, le patron d'une entreprise turque de construction portuaire, décroche un contrat avec l'Iran pour l'acheminement de produits gaziers.

Rappelant que l'AKP, le Parti de la justice et du développement, créé et dirigé par l'actuel Premier ministre, avait lancé sa campagne en promettant d'éradiquer la corruption, plusieurs notes évoquent des rumeurs de nombreux conflits d'intérêts, autant au niveau national que local. L'une d'elles indique, en 2004, que "nous avons entendu de deux contacts que Erdogan avait huit comptes dans des banques suisses ; ses justifications selon lesquelles sa fortune proviendrait de dons reçus lors du mariage de son fils et qu'un homme d'affaire turc paierait les frais de scolarité de ses quatre enfants aux États-Unis, sont peu crédibles."

NOUVELLES "AMBITIONS NÉO-OTTOMANES"

Les télégrammes diplomatiques attestent également des divisions qui règnent au sein de l'AKP et du gouvernement. Dès les premiers mois de 2005, ils pointent la tension et la rivalité grandissante entre le président Abdullah Gül et Recep Tayyip Erdogan.

Dans plusieurs mémos dévastateurs, certains ministres et proches conseillers du gouvernement auraient, selon les diplomates américains, une vision totalement étriquée de la politique, confinée à l'intérieur des frontières du pays. Ils citent la ministre Nimet Cubukçu - sa proximité avec Emine, la femme d'Erdogan, lui aurait permis d'obtenir son siège au sein du gouvernement - mais surtout Ahmet Davutoglu, chef de la diplomatie turque, évoqué dans quelques 539 mémos.

Ce manque de discernement de l'actuel ministre des affaires étrangères se traduirait par de nouvelles "ambitions néo-ottomanes", croient déceler les sources américaines. Un haut conseiller turc aurait même affirmé qu'Ahmet Davutoglu exercerait une "influence islamiste" sur le premier ministre : "Il est exceptionnellement dangereux", aurait-il conclu.

Dans un autre mémo, un proche du gouvernement et ancien membre d'un think-tank de l'AKP aurait parodié, en 2004, l'ancrage européen du gouvernement en ces termes : "Nous voulons récupérer l'Andalousie et prendre la revanche de la défaite de 1683 devant Vienne."

"ERDOGAN EST UN FONDAMENTALISTE"

En bref, résume un diplomate américain dans un télégramme datant du 20 janvier 2010, la Turquie aurait "les ambitions d'une Rolls-Royce, mais avec les moyens d'une Rover". Une vision du monde jugée pour le moins risquée. Pour preuve, la sérieuse dégradation des relations avec Israël.

Les deux gouvernements s'étaient violemment opposés sur la guerre contre le Hamas (27 décembre 2008-17 janvier 2009) et l'arraisonnement par Israël de la flottille en route pour Gaza, le 31 mai 2010 à Gaza. La situation ne s'est pas améliorée depuis. Selon les mémos, les Américains semblent soutenir la thèse de l'ambassadeur israélien à Ankara, Gabby Levy. Celui-ci aurait affirmé, selon un télégramme du 27 octobre 2009, que "Erdogan est un fondamentaliste et qu'il nous déteste pour des raisons religieuses". Le document précise que "cette haine se répand" partout ailleurs dans le pays. Un dernier mémo datant de février 2010 met en garde : "Personne ne peut prédire où tout cela finira"…

Nicolas Bourcier
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Moussa




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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyVen 3 Déc - 17:35

Un câble d'août 2008 émis par l'ambassade US à Rabat et mis en ligne par Wikileaks, rapporte TSA, est peu élogieux à l'endroit de l'armée marocaine à laquelle il consacre une large analyse.

Entre autres, "l'armée marocaine est en proie à des problèmes de corruption, une bureaucratie inefficace, de faibles niveaux d'éducation dans ses rangs, des menaces récurrentes de radicalisation de certains de ses soldats, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental."

Les effectifs de l’armée marocaine sont estimés à 218.000 soldats, selon ce message. L’armée de terre compte 175.000 soldats, 13.000 autres composent la force aérienne et 7.800 la marine. La gendarmerie, qui « dépend directement du roi », dispose de 22.000 éléments. Le salaire moyen mensuel des militaires simples soldats est d'environ 2.000 dirhams (270 $). Les officiers sont mieux rémunérés, avec un salaire de départ d'environ 6.000 dirhams ($ 850) par mois. « Avec des avantages tels que le logement gratuit, ces (salaires) sont raisonnablement compétitifs dans le contexte marocain », souligne encore le message.

Deux préoccupations majeures sont à l'ordre du jour de l'armée marocaine : le Sahara occidental, d'une part, où s'étaient fixés entre 50 et 70 % de ses effectifs à une certaine époque et, d'autre part, l'Algérie. Pour contrer cette dernière, "des plans d'urgence" ont été mis au point, indique le message qui ajoute que, du côté marocain, la frontière avec l'Algérie est dégarnie de ses militaires. Ceux-ci sont plutôt stationnés à des centaines de kilomètres au-delà d'où ils peuvent se déployer en cas de besoin.

Pour les diplomates américains, il n'y a pas de menace algérienne imminente contre le Maroc ; le cas échéant, elle viendrait par l'entremise du Polisario.

Enfin, ils reconnaissent que s'il y a une solide coopération militaire entre Washington et Rabat, il reste que le Royaume n'a pas les moyens de s'offrir, vu ses maigres capacités de financement, l'équipement moderne que peuvent lui proposer les USA.

avec TSA
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Tarascon

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Date d'inscription : 21/06/2007

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyVen 3 Déc - 18:10

Le président russe Medvedev a tiré, lui, les premières leçons des documents diplomatiques américains révélés par Wikileaks. Il estime, rien moins, devant Berlusconi, lors d'une conférence de presse transmise aujourd'hui à la télévision, que les fuites de Wikileaks montrent le "cynisme" des appréciations qui dominent dans la diplomatie américaine.

En fait, il n'est pas le seul a avoir relevé cet étrange complexe de supériorité, propre aux diplomates américains, qui prédomine à travers l'ensemble des documents rendus publics jusqu'ici. Ainsi, apprend-on, aujourd'hui encore, que l'ambassadeur américain à Berlin s'est-il montré, dans nombre de ses correspondances diplomatiques, d'un mépris inacceptable à l'égard du ministre allemand des Affaires étrangères. Des parlementaires allemands ont d'ailleurs demandé avec insistance le renvoi immédiat de ce diplomate jugé irrecevable.

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Merzak

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Date d'inscription : 17/05/2007

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptySam 4 Déc - 19:26

La diplomatie américaine, pour atteindre ses objectifs, ne s'embarrasse d'aucun préjugé, y compris celui que la morale élémentaire réprouve pour ne pas espionner au sein même de ses alliés. C'est en tout cas ce que révèle, parmi d'autres messages diplomatiques retentissants, celui évoqué ci-après dans le cadre de ceux mis en ligne par Wikileaks et repris par le journal Le Monde.
*************************************************************************************
Obama a ordonné de l'espionnage au Canada

QMI - lundi 29 novembre 2010

L’administration Obama a ordonné à ses diplomates d’espionner certains gouvernements et dignitaires étrangers, y compris ici au Canada, afin de fournir des renseignements biographiques importants à la CIA, l’Agence centrale de renseignement américaine.

C’est ce que révèlent certains des quelque 250 000 documents diplomatiques obtenus par le site WikiLeaks.

Depuis dimanche après-midi, le contenu de ces mémos secrets entre la Maison Blanche et les ambassades américaines a commencé à être diffusé sur les sites internet de certains médias qui ont collaboré avec WikiLeaks, dont le quotidien britannique The Guardian, The New York Times et le journal allemand Der Spiegel. Le journal Le Monde s’est également associé à cette démarche.

Parmi les 250 000 documents diplomatiques hautement privés, on retrouve exactement 1958 messages diplomatiques provenant de l’ambassade américaine à Ottawa.

La directive émise en juillet 2009 aux ambassades des États-Unis dans le monde entier, y compris celle d’Ottawa, demandait aux diplomates de transmettre beaucoup plus que des noms, titres et numéros de téléphone des gens qu’ils surveillaient. Ils devaient également fournir leurs adresses internet, les URL des sites internet, leurs pseudonymes utilisés sur internet, leurs numéros de cartes de crédit et ceux de leurs programmes de fidélité de voyage, et leurs horaires de travail.

En plus de tous ces renseignements personnels, les diplomates américains devaient faire état des points de vue et opinions de ces dignitaires sur plusieurs enjeux ou problèmes, depuis la situation au Darfour, en Afghanistan, en Corée du Nord, jusqu’aux politiques entourant les changements climatiques en prévision des négociations à Copenhague qui se sont déroulées l’an dernier.

C’est plus spécifiquement la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton qui a transmis les ordres aux diplomates, rapporte le journal Le Monde. Durant l’année 2009, Mme Clinton a adressé à toutes les ambassades américaines la « National HUMINT Collection Directive », une directive secrète de « renseignement humain » faisant état des « besoins » de Washington.

La révélation de cette opération d’espionnage de responsables et dignitaires canadiens, opération exigée par la secrétaire d’État Hillary Clinton et le président Barack Obama pourrait créer surtout à court terme des tensions entre l’ambassade américaine et la colline parlementaire à Ottawa.

Les relations de longue date établies par les États-Unis avec le Canada et le Royaume-Uni permettront sans aucun doute de calmer le jeu. Mais celles avec la Russie et la Turquie, plus agitées, pourraient nécessiter un réajustement, selon James Jay Carafano, un spécialiste en politique étrangère de la Heritage Foundation de Washington.

M. Carafano a affirmé à l’Agence QMI que s’il y a des preuves crédibles que des représentants de la Turquie ont apporté un soutien matériel au réseau Al-Qaeda, ou que les États-Unis ont conclu des ententes secrètes avec la Russie en matière de défense antimissile, le gouvernement américain aura des explications à fournir.

Les diplomates de 32 ambassades américaines à travers le monde et de certaines missions américaines dans des agences de l’ONU ont reçu le mandat de faire de l’espionnage. Parmi les pays visés par ces opérations d’espionnage, on retrouve des alliés comme la Grande-Bretagne, la France et Israël et d’autres pays comme le Pakistan, la Chine et l’Arabie saoudite.

URL de la source : http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/lemonde/archives/2010/11/20101128-18 (...)
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Izirdhi

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptySam 4 Déc - 19:44

Selon le Guardian britannique qui a repris certains messages de Wikileaks, l'ONU elle-même est aussi dans le collimateur des services d'espionnage américains ayant reçu ordre de recueillir des informations particulièrement sur "le style de travail et de prise de décision" du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, mais plus généralement sur des fonctionnaires des Nations unies: numéros de carte bancaire, adresses électroniques, numéros de téléphone et même numéros de carte de fidélité auprès de compagnies aériennes.

"L'Onu n'est pas en mesure de commenter l'authenticité du document qui demanderait la collecte d'informations sur les fonctionnaires de l'Onu et leurs activités", indique le porte-parole de l'ONU dans un communiqué, après la publication par plusieurs quotidiens de documents révélés par le site WikiLeaks. "L'ONU compte sur le respect de ses immunités de la part des pays membres", a ajouté ce porte-parole.

"L'Onu est de par sa nature même une organisation transparente qui fait grand cas de mettre l'information sur ses activités à la portée du public et des pays membres", poursuit le communiqué qui ajoute : "Les fonctionnaires de l'Onu rencontrent régulièrement les représentants des pays membres pour les informer de ses activités".

Le communiqué souligne que la charte de l'ONU, aux termes de laquelle son siège a été établi à New York et la Convention des Nations unies de 1946 garantissent "les privilèges et les immunités" de l'organisation.

"L'Onu compte sur le respect par les États membres de ces différents accords", conclut le communiqué, sans mentionner les États-Unis.

avec LeNouvelObs

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101129.OBS3811/washington-espionnerait-des-dirigeants-de-l-onu.html
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Ouahiba

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptySam 4 Déc - 20:00

L'Express résume comme suit certains messages de portée générale :
*****************************************************************************************
L’Iran

Cité par le New York Times, un message révèle que l’Iran a acquis auprès de la Corée du Nord des missiles de technologie avancée lui permettant d’atteindre l’Europe occidentale.

Dans une communication confidentielle entre Washington et l’ambassade des Etats-Unis à Ryad, on apprend aussi que le roi Abdallah d’Arabie saoudite a plusieurs fois exhorté Washington à lancer des frappes contre le programme nucléaire de l’Iran afin de "couper la tête du serpent".

On lit également que le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, lors d’une rencontre avec le ministre de la Défense français Hervé Morin en février 2010, a dit penser que des frappes militaires à l’encontre de l’Iran ne feraient que retarder d’un à trois ans sa quête de l’arme atomique.

Al-Qaeda

Des messages montrent que des donateurs saoudiens restent les principaux financiers d’organisations radicales comme Al Qaeda.

La Chine

Des agents du gouvernement chinois ont mené une opération coordonnée d’attaques informatiques visant les Etats-Unis et leurs alliés.

Données personnelles et ADN

Selon le journal français, certaines directives adressées aux ambassades montrent qu’il est demandé aux diplomates américains de se procurer les données personnelles et même l’ADN de divers diplomates et dignitaires étrangers, dirigeants de l’Onu, militants d’ONG, à des fins de renseignement.

Sarkozy, Merkel, Berlusconi

Les câbles évoquent certains dirigeants étrangers en des termes crus ou ironiques et leur divulgation met à mal le principe de confidentialité, vital pour les diplomates en quête d’informations.

La chancelière allemande Angela Merkel est ainsi qualifiée de dirigeante qui évite de prendre de risques et manque souvent d’imagination. Le président français Nicolas Sarkozy est décrit comme une personnalité susceptible et autoritaire et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi de dirigeant incapable et inefficace.

URL de la source : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/iran-sarkozy-al-qaeda-ce-qu (...)

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Aram

Aram


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Date d'inscription : 06/04/2007

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyDim 5 Déc - 14:31

S'agissant de l'affaire du Sahara occidental, où la France et les USA soutiennent la proposition du Maroc allant dans le sens de l'autonomie interne, les échanges suivants entre l'ambassadeur américain à Alger et Bouteflika lui-même mettent en lumière la position intangible d'Alger qui milite pour l'autodétermination du peuple sahraoui.
Voici en détail ces échanges dont la traduction, comportant malheureusement quelques fautes, a été publiée par LeMatin.dz.

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C O N F I D E N T I A L - ALGIERS 000733

SIPDIS

E.O. 12958: DECL: 06/25/2028
TAGS: PREL, MO, WI, AG
SUBJECT: BOUTEFLIKA ON WESTERN SAHARA: OUR BACKS ARE
AGAINST THE WALL - HELP US


1. l'ambassadeur Robert S. Ford, classé par raisons 1,4 (b) et (d). 1. (C) le président Bouteflika a plaidé pour que les États Unis aident a trouver une percée sur l'impasse au Sahara occidental au cours de la visite d'adieu de l'ambassadeur le 24 Juin. Bouteflika a déclaré que les États-Unis avaient toujours soutenu l'autodétermination, et le changement apparent de sa politique de soutien à la position du Maroc est douloureux et source de confusion pour les Algériens. Il a ajouté qu'il a fait très attention à ne pas laisser les relations bilatérales souffrir en raison du changement de la politique des États-Unis sur le Sahara occidental, mais avec les États-Unis et l'appui de la France au Maroc, "nous avons le dos au mur. "

2. (C) l'ambassadeur a dit à Bouteflika que les États-Unis ont toujours soutenu l'idée d'autonomie comme moyen de surpasser les problèmes d'une manière pragmatique. Il a dit que si les deux parties n'adoptaient pas une attitude réaliste, l'impasse actuelle pourrait durer encore 30 ans ou même plus. L'ambassadeur a dit qu'il serait mieux pour les réfugiés sahraouis de vivre sous une bonne autonomie plutôt que de continuer à vivre dans des camps de réfugiés. Il a ajouté que les États-Unis n'ont pas demandé au Polisario d'accepter le plan du Maroc, mais d'accepter la négociation sur l'autonomie et de mettre leur propre proposition sur la table. L'ambassadeur a ensuite dit que les États-Unis seraient en faveur d'un large autonomie. Il a cité l'exemple des Kurdes en Irak qui acceptent de fonctionner au sein d'un État irakien uni.

3. (C) Bouteflika a répondu que l'Algérie ne fera pas de compromis sur le droit sahraoui de choisir l'indépendance, ajoutant que les Algériens examinaient cette question sur le plan du principe. Les États puissants ne devraient pas se permettre d'écraser les faibles. Bouteflika a déclaré que les États-Unis ont appuyé l'indépendance du Timor oriental et, par conséquent, devraient également soutenir les Sahraouis. Le Polisario a sa propre influence diplomatique sur le continent africain, a-t-il ajouté, qui est quelque chose que L'Algérie ne peut simplement pas ignorer. Bouteflika a déclaré que les Marocains avaient commis une erreur en liant la sécurité du trône au Sahara occidental. L'Algérie n'a pas cherché à déstabiliser le Maroc. La stabilité du Maroc, a-t-il insisté, est essentielle pour la stabilité en Algérie.

4. (C) Bouteflika a déclaré à l'ambassadeur qu'il appartenait aux Sahraouis de décider s'ils veulent ou non l'indépendance, même si le solution finale se fera par étapes sur plusieurs années. Il a ajouté que c'était la raison pour laquelle l'Algérie a accueilli avec enthousiasme le plan Baker. Après que l'ambassadeur ait souligné que le plan Baker n'avait pas généré un mouvement vers une solution, Bouteflika a de nouveau plaidé pour que les États-Unis aident à sortir de l'impasse actuelle.

5. (C) Commentaire: Il est clair que Bouteflika ne fera pas des pressions fortes sur les Sahraouis pour qu'ils discutent seulement avec les Marocains de l'autonomie; les Algériens nous ont dit la même chose au cours des neuf derniers mois. Cela dit, comme il l'a fait avec AEN Sous-secrétaire Welch (ref), Bouteflika a indiqué qu'il voulait trouver un moyen de sortir de cette impasse. Il n'y a tout simplement de nouvelles idées sur la façon d'y arriver. FORD.
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Merzak

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyDim 5 Déc - 19:47

Le journal Le Monde publie le contenu des messages diplomatiques américains divulgués par Wikileaks à propos de la mise à mort de Saddam Hussein, le jour de l'Aïd-Kebir, la plus grande fête religieuse du monde musulman.
Par-delà les motivations qui ont inspiré Bush et sa clique de gangsters à le faire condamner à la peine capitale et qui ne font pas l'objet de ces messages, c'est surtout la démesure, la haine, la violence et l'inhumanité des "hauts" responsables irakiens, ramenés dans les bagages des agresseurs américains et ayant précipité puis conduit l'exécution du sinistre Saddam qui sont surtout mis en évidence ici en impliquant directement ces envahisseurs barbares de l'Irak.

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WikiLeaks : les conditions gênantes de l'exécution de Saddam Hussein

LEMONDE | 05.12.10 | 12h57 • Mis à jour le 05.12.10

Approuvée par une forte majorité d'Irakiens, l'exécution de Saddam Hussein, le 30 décembre 2006, a longtemps laissé un goût amer dans la bouche de ceux qui l'ont organisée. La date choisie, les cris de haine, les images prises au téléphone portable par des gardes, et les insultes lancées au pied de la potence à l'adresse d'un homme qui allait mourir ont embarrassé, notamment les Américains qui ont organisé le procès de l'ancien dictateur.

Le 6 janvier 2007, moins d'une semaine après l'exécution, l'ambassadeur américain, Zalmay Khalilzad, reçoit Monqith Al-Faroun, le procureur adjoint du Haut tribunal irakien qui a prononcé la sentence. Le magistrat raconte, selon des télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde, les derniers moments du condamné.

Après son transfert, par hélicoptère américain, de sa cellule située près de l'aéroport de Bagdad sous garde américaine, jusqu'à une prison de la capitale où il va être pendu, Saddam Hussein est pris en charge par les Irakiens. Les Américains, qui "ont construit la plateforme d'exécution", se retirent tous.

Le condamné, rapporte le magistrat, "est cagoulé, les mains liées dans le dos et il tremble, involontairement". On lui délie les mains. Le juge, présent sur les lieux avec 13 autres dignitaires irakiens autorisés, lui lit la sentence. "A ce moment-là, Saddam s'agite et commence à parler, comme s'il était toujours président". L'un des dignitaires présents lui demande s'il a peur de mourir. "Saddam a répondu que non. Qu'il a ‘anticipé ce moment' depuis sa prise de pouvoir, sachant, dit-il, qu'un président a toujours 'beaucoup d'ennemis'."

DEUX OFFICIELS PRENNENT DES PHOTOS AVEC LEUR PORTABLE

L'ancien dictateur demande qui va remettre le Coran qu'il tient en main à sa famille. Al-Faroun prend le livre saint et promet de s'en occuper, ce qu'il fera. Un garde rattache les mains du condamné dans le dos, un autre lui lie les chevilles. Saddam Hussein, qui a aperçu les quelques marches qui montent vers la potence, demande qui va l'aider à les monter. Quelqu'un crie "Va en enfer !".

Le vice-procureur avertit alors tout le monde que nul n'a le droit de parler au condamné. Il aperçoit à ce moment "deux officiels du gouvernement qui prennent des photos avec leur portable". Deux gardes aident le condamné à monter à la potence. Saddam Hussein, droit et digne, prie. Le bourreau lui demande s'il accepte d'être cagoulé. Il refuse. Le bourreau explique que "son cou risque d'être coupé" lors de l'ouverture de la trappe. "Il offre de lui passer un linge autour du cou pour prévenir une éventuelle douleur." Saddam accepte et reprend sa prière à voix basse.

C'est alors qu'un autre garde hurle "Moqtada ! Moqtada !", le nom du jeune prêcheur chiite radical Al-Sadr aujourd'hui basé en Iran, et dont le père et plusieurs membres de la famille ont été assassinés par des affidés de l'ancien régime. La trappe s'ouvre. "Saddam Hussein meurt instantanément", explique le magistrat. On place son cadavre dans un sac. Plus tard, "un religieux s'assurera qu'il a été rituellement lavé".

"C'EST VOTRE AÏD, PAS LE MIEN"


Sachant que le président de la République, Jalal Talabani, n'a pas donné son accord à l'exécution, l'ambassadeur américain relaie "les interrogations de certains sur la légalité" de toute l'affaire. Le vice-procureur répond que les sentences du Haut tribunal pénal n'étant pas susceptibles d'être abrogées "par quiconque", chef de l'Etat compris, son accord n'était pas nécessaire.

Mais la date, demande encore M. Khalilzad. "Pourquoi avoir choisi le jour de l'Aïd ?" Le magistrat répond que des docteurs de la religion ont été consultés et que la fête islamique ne commençait réellement qu'une heure après la pendaison à l'aube.

Lors d'un entretien, le 4 janvier, avec le vice-président sunnite de la république, Tarek Al-Hashemi, le diplomate américain a eu un début d'explication sur le choix de cette date. M. Hashemi a lui-même posé la question au premier ministre : "Pourquoi le jour de l'Aïd ? Selon lui, Nouri Al-Maliki aurait répondu : ‘c'est votre Aïd, pas le mien'". Les chiites, partout dans le monde, célèbrent généralement les fêtes musulmanes à des dates légèrement différentes de celles des sunnites.

Résultat, pour Tarek Al-Hashemi, "Saddam a été exécuté non pas comme un dictateur mais comme un sunnite". Pour lui, cette exécution s'apparente "à une vengeance du Daawa", le parti religieux chiite dont M. Maliki est aujourd'hui le chef incontesté.
Patrice Claude
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Kurt




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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 7 Déc - 15:35

L'AJulian Assange a été arrêté par la police britannique, ce matin vers 9 h 30, annoncent les dépêches d'agences.

C'est à l'occasion de sa visite à un juge britannique qui l'avait convoqué que l'Australien le plus recherché au monde a été placé sous mandat de dépôt, en attendant son extradition probable vers la Suède. Il se trouve en effet sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré par Stockholm qui lui reproche le viol d'une jeune fille en août dernier.

Assange est l'administrateur du site Internet Wikileaks qui a semé une grande panique dans les chancelleries à cause de sa publication de quelques 250 000 documents diplomatiques dits secrets collectés par l'administration américaine.

Même s'il réussit à se tirer d'affaire à propos du viol, l'homme qui a défié la plus grande puissance mondiale risque de se retrouver extradé vers Washington où une condamnation à des dizaines d'années de prison peut être prononcée contre lui.
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Arthémis
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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 7 Déc - 18:02

Malgré l'arrestation de Julian Assange, l'administrateur de Wikileaks, la publication des documents officiels qu'il a collectionnés devra vraisemblablement se poursuivre. Les cinq journaux chargés d'en assumer ce rôle ont beaucoup de pain sur la planche, eux qui ont jusqu'ici rendu publics seulement 850 des 250 000 mis à leur disposition.

L'un des documents publié par Le Monde consacré aux relations Russie/Otan est particulièrement édifiant ; il montre le double langage tenu par le monde occidental à l'égard de Moscou et surtout sa duplicité : sous les assauts publics d'amabilité dont se distinguent les politiques français en particulier à l'égard de leurs collègues russes se cachent en vérité de profondes inimitiés toujours vivaces, vestiges de la guerre froide.

Voyons donc en détail l'analyse qu'en fait Le Monde dans son édition mise en ligne aujourd'hui.

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WikiLeaks : l'hypocrisie diplomatique de Paris sur le régime russe épinglée

LEMONDE | 06.12.10 | 22h36 • Mis à jour le 07.12.10 |

"La guerre froide est finie", Dmitri Medvedev est "un ami", "nous voulons travailler avec la Russie main dans la main, dans un climat de confiance, sur tous les sujets" : la diplomatie de Nicolas Sarkozy fait assaut d'amabilités à l'égard de la Russie, "partenaire stratégique" dont la France recherche la coopération sur des dossiers comme le nucléaire iranien ou les enjeux du G20. En 2010, "année croisée" France-Russie, les rencontres officielles bilatérales se sont multipliées. "La Russie est aujourd'hui une démocratie", déclarait en novembre 2009 le premier ministre François Fillon, recevant à Rambouillet son homologue russe, Vladimir Poutine.

Les télégrammes diplomatiques américains, obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde, montrent que dans le huis clos des réunions, les conseillers de l'Élysée et des diplomates du Quai d'Orsay se livrent une analyse très circonspecte de la nature du régime russe, et de ses méthodes en politique étrangère.

D'abord, les gains financiers personnels sont clairement identifiés comme le nerf de la politique à Moscou. "Les dirigeants russes manquent d'une vision à long terme pour le pays, ils se focalisent sur un horizon à six mois, et sur leurs propres intérêts de business", commente Damien Loras, membre de la "cellule" diplomatique de l'Élysée, lors d'une réunion à Paris en septembre 2009 avec le secrétaire d'Etat adjoint américain, Philip Gordon.

Les documents américains ne disent pas si, à l'instar du département d'Etat, les officiels français se sont penchés sur les origines de la fortune qu'aurait amassée Vladimir Poutine, le maître des réseaux gaziers. "La politique de la Russie vise à dégager des gains à court terme pour certains individus", commente en janvier 2008 François Richier, le conseiller de l'Elysée pour les affaires stratégiques.

LA RUSSIE, UN ÉTAT AVEC "LES ORNEMENTS DE LA DÉMOCRATIE"

La nature autocratique du régime est évoquée sans ambages entre Français et Américains. Lorsque le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, déclare, le 8 février 2010, que "la démocratie russe a disparu, et son gouvernement est une oligarchie dirigée par les services de sécurité", son interlocuteur, Hervé Morin, alors ministre de la défense, ne le contredit guère.

La Russie, relève un responsable du Quai d'Orsay, en septembre 2009, est un État qui présente "les ornements de la démocratie, mais est dépourvu du moindre mécanisme permettant à l'opinion publique de peser sur la prise de décision." "La racine du problème, c'est le régime", souligne-t-il.

Dans ses rapports avec des pays voisins, la Russie est "révisionniste", au sens où elle cherche à remodeler l'ordre européen issu de l'après-guerre froide, note encore François Richier, cité par un câble américain en janvier 2008. "Il faudra une génération avant que l'opinion russe accepte la perte d'influence sur la Pologne, les Etats baltes, l'Ukraine et la Géorgie", observe, en septembre 2009, Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de M. Sarkozy. "Malheureusement, poursuit-il, la tendance russe est de considérer qu'un 'bon voisin' est un subordonné, totalement soumis". Le président français, ajoute M. Levitte, "est convaincu que l'Ukraine deviendra un jour membre de l'OTAN, mais il ne faut pas précipiter le processus".

Dans leurs conversations avec des émissaires américains, les responsables français font volontiers état d'un double-jeu russe sur plusieurs dossiers de sécurité internationale. La Russie "considère que ses intérêts sont mieux servis en laissant l'Ouest s'enliser dans le bourbier afghan, et en faisant durer le statu quo avec l'Iran", disent ainsi des diplomates devant Philip Gordon.

Moscou fait le calcul, analysent-ils, qu'une résolution de la crise autour du nucléaire iranien qui permettrait une réintégration de "l'Iran comme membre normal de la communauté internationale, nuirait aux intérêts énergétiques et régionaux de la Russie". La logique est la suivante: tant que les tensions perdureront entre les Occidentaux et l'Iran, la Russie sera assurée de préserver son monopole sur les routes de l'énergie reliant l'Asie centrale aux marchés mondiaux.

Lorsque l'administration Obama lance son "reset", le redémarrage des relations avec Moscou, les Français approuvent, mais font observer que Moscou cherchera à exploiter ces ouvertures sans accorder de contrepartie. "Les Russes", estime Damien Loras, toujours devant Phil Gordon, en septembre 2009, "semblent avoir conclu qu'ils peuvent empocher" les avantages offerts par la nouvelle version du bouclier antimissile américain en Europe, "sans payer en retour le moindre prix".

L'"OBSTRUCTIONNISME RUSSE"

En juin 2009, M. Levitte s'inquiète de voir "les Russes interpréter les efforts américains (…) comme un feu vert pour se détourner des engagements" négociés par M. Sarkozy lors de sa médiation sur la Géorgie, en août 2008. Il évoque un "obstructionnisme russe", et souligne que Moscou "devra payer un prix politique" si les accords ne sont toujours pas respectés.

La stratégie de la Russie sur le gaz, constate Damien Loras, en septembre 2009, vise à "détenir encore plus de leviers sur l'Europe, qui a mal préparé la diversification de ses fournitures d'énergie". En juin 2009, Jean-David Levitte est cité par un autre télégramme: "La Russie teste les Européens à travers des crises fabriquées (celle du gaz, par exemple) pour essayer de rétablir son contrôle sur sa sphère traditionnelle d'influence".

Depuis la fin 2008, officiellement, M. Sarkozy a accueilli favorablement les propositions du Kremlin concernant une refonte de l'architecture de sécurité en Europe. En proposant qu'un sommet international soit convoqué pour en débattre, "l'impulsif" président français a pris ses partenaires de court, en Europe et aux États-Unis, notent les câbles. En coulisses cependant, comme le dit un diplomate français cité en septembre 2009 par un document, les propositions russes sont "inacceptables, de pures provocations". Le jeu français consiste à les "s'en servir", explique-t-il, pour arrimer la Russie à un "cadre de règles internationales".

Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  Les-ro11
Les routes du gaz russe en EuropeLe Monde.fr

"LES RUSSES SONT DURS, RUDES ET BRUTAUX"

Depuis 2007, les évolutions de M. Sarkozy sur le dossier russe n'ont pas échappé à la diplomatie américaine. Au lendemain de son élection, la relation est tendue car le président français a voulu se démarquer – en parlant des droits de l'homme – de son prédécesseur Jacques Chirac. "La Russie a régressé vers une politique étrangère tsariste, impérialiste, brutale, reflétant de l'antisémitisme et du nationalisme", décrit en juin 2007 un diplomate français devant le numéro trois du département d'Etat, William Burns. Et de mentionner cet épisode où un élu de la Douma lança à un officiel français: "Alors, vous avez élu le juif Sarkozy !"

Après la guerre de Géorgie, l'Élysée décide que "seul le dialogue peut influencer l'attitude russe". La France veut se positionner comme interlocuteur privilégié de Moscou. Elle "s'appuie" sur le "reset" américain, et "cultive la relation avec Dmitri Medvedev, dans l'espoir qu'il devienne un leader indépendant de Vladimir Poutine", décrivent les câbles.

Mais la méfiance n'a jamais disparu. Le 5 février 2009, Bernard Kouchner reçoit la nouvelle secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. "Les Russes sont durs, rudes et brutaux", dit le ministre des affaires étrangères, ajoutant que son homologue russe, Sergueï Lavrov, est "l'un des plus brutaux, mais aussi l'un des plus malins".

Natalie Nougayrède
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Hérisson

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 7 Déc - 21:48

Les réactions, du côté russe, ne sont pas non plus tendres à l'égard de Washington et de ses diplomates qui semblent encore vivre sous l'ère de la guerre froide.

Poutine, le Premier ministre russe, remet à son tour les choses à leur place, comme l'article ci-après de Ria Novosti le montre.

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Moscou - 1er décembre - RIA Novosti

Le point de vue des Etats-Unis sur les relations au sein du tandem au pouvoir en Russie, révélé par WikiLeaks, est "arrogant et vulgaire", a estimé le premier ministre russe Vladimir Poutine dans une interview accordée à Larry King, mis en ligne mardi sur le site de CNN.

"Notre collaboration est un facteur majeur de la politique intérieure du pays. Franchement, nous n'imaginions pas que cela (l'estimation des relations au sein du tandem, ndlr) serait fait avec une telle arrogance, une telle vulgarité et une telle absence d'éthique", a déclaré le chef du gouvernement.

Dimanche soir, plusieurs journaux occidentaux ont publié des extraits de documents confidentiels venant de diplomates américains, prétendument empruntés à Wikileaks, site Web spécialisé dans les fuites d'informations.

Le secrétaire à la défense, Robert Gates, y déclare notamment que "la démocratie russe a disparu" et que "le gouvernement est une oligarchie dirigée par les services de sécurité". Ces révélations n'épargnent pas le tandem au pouvoir en Russie: le président Medvedev et son Premier ministre sont comparés à Robin et Batman.

En outre, selon les publications, des diplomates américains jugent M. Medvedev "pâle et hésitant" et considèrent le premier ministre Poutine de "mâle dominant".

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Redflane

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMer 8 Déc - 12:13

Comme il est toujours intéressant de savoir ce que pensent les Américains du régime d'Alger, le site lematin.dz s'est chargé de rechercher dans la foison des publications relatives à l'Algérie ce qu'il y a de plus croustillant. Et les deux papiers ci-après sont du nombre dont il a assumé la traduction. Les voici, l'un après l'autre, moyennant quelques petites corrections de syntaxe ou d'orthographe.
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Wikileaks : ce que pensent les américains du DRS : paranoïaques, incompétents et scélorés

lematin.dz - 06 Décembre, 2010 |

ALGER 00000198 002 de 004 de programmation.

Problème du terrorisme : PAS UNE MENACE POUR LA STABILITÉ
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4. (S / NF) Le mécontentement social permet à al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) de trouver régulièrement des nouvelles recrues, mais cela ne suffit pas pour menacer la stabilité. Il y a des attaques terroristes presque tous les jours maintenant, le plus souvent dans les montagnes à l'est d'Alger. (Il y a des attaques occasionnelles au sud et et à l'ouest de l'Algérie.) L'AQMI et d'autres extrémistes islamistes frappent habituellement les forces de sécurité algériennes, mais il y a régulièrement des menaces contre les intérêts occidentaux, en particulier français et américains. Les tactiques des terroristes ont beaucoup changé: neuf attentats-suicides à la voiture piégée depuis avril 2007. L'AQMI ne peut pas menacer la stabilité du gouvernement, mais elle nuit à la crédibilité du programme de Bouteflika de réconciliation nationale, et l'affaiblit probablement dans les débats internes face aux tenants de la ligne dure à l'intérieur de la direction des forces de sécurité. Cela nuit également à la crédibilité des forces de sécurité algériennes face à l'opinion publique et face à la communauté occidentale. Cela est, notamment, le cas lors de l'attaque du 7 Décembre 2007 qui a détruit le siège de l'ONU à Alger. Cette attaque a profondément embarrassé le gouvernement algérien. Lorsque l'ONU a déclaré qu'il procéderait à sa propre enquête sur les lacunes de sécurité avant l'attentat, les autorités algériennes, hypersensible, ont réagi avec véhémence et contraint l'ONU à faire marche arrière. Cette réponse cassante, a engendré une nervosité chez les entreprises occidentales et les ambassades. Beaucoup disent qu'ils attendent des signaux avant d'envoyer des expatriés. Il n'y a eu aucun autre incident à Alger depuis le 11 Décembre mais il y a des informations, à travers des canaux sensibles, qui confirment que la menace est constante.

La coopération contre le terrorisme : TRES BONNE
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5. (S / NF) Alors que la menace AQMI augmente, nous avons augmenté notre collaboration avec les services de renseignements militaires algériens. C'est un groupe épineux et paranoïaque avec lequel il est très difficile de travailler mais nous avons mis, avec eux, en place un travail pour infiltrer les réseaux qui ont envoyé des Djihadistes algériens en Irak. Selon les informations provenant d'une cellule d'al-Qaida Irak, 64 combattants algériens ont rejoint l'Irak entre août 2006 et août 2007. Ainsi, notre travail collectif n'est pas parfait, mais le nombre d'Algériens en Irak aurait probablement été beaucoup plus élevé si nous n'avions pas travaillé en étroite collaboration. Nous avons également aidé le gouvernement algérien à infiltrer les réseaux de l'AQMI qui veulent préparer des attentats en Algérie. Les autorités algériennes ne veulent pas reconnaitre notre coopération contre l'AQMI publiquement. Au lieu de cela, ils se limitent, eux-mêmes, à dire qu'ils coopèrent avec les États-Unis et les autres nations contre les réseaux terroristes internationaux. Nous avons, récemment, ouvert un nouveau bureau du FBI à l'ambassade et nous espérons mettre en place des programmes de collaboration avec le ministère de l'Intérieur, mais les Algériens ne se précipitent pas pour coopérer.

Entre militaires: il faut être patient
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6. (S / NF) Les Algériens ne se précipitent pas pour développer notre relation au niveau militaire. L'évolution est lente. Pour la première fois depuis début de 2007 les Algériens, eux-mêmes, ont proposé des activités conjointes, et nous avons entrepris des exercices de formation ici, impliquant la marine et l'aviation. L'AFRICOM a offert beaucoup plus, mais les Algériens ont gardé volontairement un pied sur le frein.

Ils veulent éviter la dépendance, dans leurs relations militaires, de sorte et éviter que des informations sur leurs activités ne se propagent parmi les partenaires étrangers. Ils ont des capacités administratives limitées, et les agents qui travaillent sur les activités bilatérales avec la France ou l'Allemagne ou la Russie sont les les mêmes qui travaillent avec nous. Ils sont incompétents lorsqu'ils s'agit des taches polyvalentes. Pour cacher leur méfiance et leur paranoïa, ils utilisent des astuces bureaucratiques. Contrairement à nos programmes avec d'autres pays, les services de renseignements militaires algériens effacent toutes traces de nos activités bilatérales militaires.

(Ils sont intéressés de chercher à renforcer leur propre position au sein de la structure du pouvoir algérien en utilisant le contrôle de la relation de sécurité avec les États-Unis). En outre, les personnes des services de renseignements algérien sont exceptionnellement prudents dans leurs contacts avec les étrangers en raison de leurs préoccupations interne. Probablement parce que les Renseignement de l'armée algérienne n'étaient pas prêts, les Algériens ont perdu une occasion d'avoir des relations militaires de haut niveau bilatéral lors de la réunion du comité au Pentagone en avril 2008 au cours de laquelle ont été élaborés des plans pour les activités de 2009. L'échec vient de leur volonté de ne pas fixer de dates (Avril) en voulant probablement repousser cette réunion à l'automne ou même attendre la prochaine administration. Nous les avons averti clairement, mais leur propre système était trop sclérosé pour nous répondre.

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Comment les Américains nous voient :
« L’Algérie, un pays malheureux, Bouteflika un homme sans vision »

Lematin.dz - 5 Décembre, 2010 |

NOFORN SIPDIS AEN POUR K. Harrington et M. Popal EO 12958: DECL: 22/02/2023 TAGS: PREL, PGOV, AG

OBJET: SETTER SCENE POUR UN / S VISITE EN ALGÉRIE WELCH

ALGER A. 111: REF
ALGER B. 110 ET 140 ALGER

C. 07 ALGER 1806 - D. 07 ALGER 1807 et 08 ALGER 0075
ALGER 141 E.

Un malheureux pays
------------------
2. (C) Il y a beaucoup de discussions dans les milieux politiques sur la Constitution, le troisième mandat et la question de la succession, mais très peu de discussions intéressantes sur la façon de traiter l'aliénation politique et le mécontentement social dans tout le pays. Les logements manquent terriblement, tandis que le chômage et le sous-emploi sont endémiques (au moins 50 pour cent chez les jeunes). Il y a un phénomène relativement nouveau, beaucoup de jeunes tentent de fuir le pays, par de petites barques si nécessaire. L'âge moyen auquel les Algériens se marient est maintenant en moyenne dans la trentaine, c'est un indicateur frappant de la façon malheureuse dont vivent les jeunes leur vingtaine. Pendant ce temps, la hausse mondiale des prix de la plupart des produits alimentaires est transmise aux consommateurs algériens, ce qui provoque des grèves chez différents groupes de travailleurs, presque chaque semaine.

Nous nous attendons à une grève nationale des enseignants, le côté positif : les fermetures d'écoles peuvent faciliter la circulation. Presque tous les jours il y a des manifestations isolées à l'occasion... le... à l'intérieur du pays... et les bureaux du gouvernement sont attaqués. Pendant ce temps, le taux de participation aux élections législatives de 2007 et locales était plus faible que jamais parce que les jeunes de l'Algérie... ne pas voir le système politique comme ayant une pertinence pour résoudre leurs problèmes. Le gouvernement est fermement ancré. Cependant, beaucoup... le sens politique et social de l'élite de L'Algérie est à la dérive

L'absence de vision
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3. (C) Alors que l'Algérie est plus riche que jamais les problèmes politiques, économiques et sociaux perdurent.

l. Le pétrole et le secteur du gaz engendrent jusqu'à 70 milliards de dollars de recettes d'exportation en 2007, tandis que les importations seront environ 45 milliards USD, selon le FMI. En conséquence, le gouvernement algérien accumule des réserves de change d'un niveau record, actuellement autour de 110 milliards USD. La population connaît les richesses du pays et le gouvernement algérien est incapable de soulager ses problèmes comme le logement et le chômage, mettant à mal ainsi sa crédibilité. Bouteflika et son équipe ont une seule approche pour dynamiser l'économie: dépenser des dizaines de milliards de dollars sur les infrastructures ainsi que sur quelques projets grandioses pour créer des emplois et également créer un héritage politique pour Bouteflika. L'industrie de la construction est en croissance mais pas aussi rapide que dans les États autres pétroliers. La bureaucratie, la règlementation lourde et la lenteur des projets à cause de la centralisation empêchent de nouveaux investissements privés. Le gouvernement algérien semble incapable de résoudre ces problèmes systémiques. Cette incapacité découle d'un manque de vision au sommet. Bouteflika et son équipe en sont encore à faire un choix pour savoir si l'Algérie sera une économie de marché et s'intégrer dans l'économie mondiale ou d'une économie gérée par le gouvernement en poursuivant l'ancien contrat social des années 1960 et 1970. Nous avons de petits projets d'assistance technique pour aider le gouvernement algérien à réformer ses secteurs financier et éducatif, mais l'ineptie bureaucratique et un manque d'urgence algérien engendrent la lenteur des progrès.

Traduction : lematindz
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M'hand

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMer 8 Déc - 13:28

Sous le titre "Les ombres d'une campagne saoudienne", le journal Le Monde, reprenant un document de Wikileaks, met en lumière l'énorme gâchis entourant toute l'armée saoudienne, suréquipée mais incapable en réalité d'utiliser à bon escient seulement une simple petite portion de son potentiel militaire surdimensionné.

Parce qu'il descend de la lignée royale, le prince Khaled Bin Sultan, vice-ministre de la Défense nationale, s'est improvisé général pour mener un combat, au demeurant très inégal, contre des terroristes yéménites, qu'il aurait pu perdre, n'était la présence des forces américaines à ses côtés.

Les Américains qui l'ont suivi pas à pas au cours de ses opérations d'un niveau aussi médiéval que les représentants du trône auquel il appartient, s'en sont fait sans doute des gorges chaudes, imaginant à coup sûr le ridicule de la situation si l'armée saoudienne devait un jour affronter le pays ennemi voisin, l'Iran.

D'où l'intérêt de cet article que les lecteurs de Thilelli ne manqueront sans doute pas de lire... entre les lignes
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WikiLeaks : les ombres d'une campagne saoudienne

LEMONDE | 07.12.10 |

Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  Le-pri10
Le prince Khaled Bin Sultan, le vice-ministre saoudien de la défense qui a dirigé les opérations.AFP/-

Pendant près de cinquante jours, du 5 novembre au 22 décembre 2009, l'Arabie saoudite est engagée dans une courte guerre avec la rébellion yéménite houthiste (du nom de son initiateur Abdel Malek Al-Houthi) retranchée dans le nord du pays et qui s'était déployée au-delà de la frontière entre les deux pays.

Pour un royaume habitué au "soft power" et qui a longtemps sous-traité sa sécurité aux Etats-Unis, ce qui ressemble au départ à une escarmouche se transforme très vite en épreuve. Elle est suivie de très près par les Américains, appelés à la rescousse pour ravitailler l'armée saoudienne.

"Il s'agit de l'engagement le plus significatif depuis qu'Abdel Aziz a combattu pour établir le royaume saoudien", il y a plus d'un siècle, écrit en décembre l'ambassade américaine à Riyad, selon un télégramme obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde.

Mais le bilan dressé par les Américains des bombardements saoudiens jugés "disproportionnés", aussi massifs qu'imprécis dans un théâtre d'opération montagneux, est particulièrement sévère, même si au final les Saoudiens assurent avoir repoussé les rebelles.

Au point que lors d'une rencontre avec le vice-ministre saoudien de la défense qui a dirigé les opérations, le prince Khaled Bin Sultan, quelques semaines plus tard, l'ambassadeur américain s'inquiète du bon usage fait par l'aviation saoudienne des images prises par satellite transmises par les États-Unis.

CINQ VÉHICULES ET HUIT PNEUS

L'ambassadeur présente au prince la photo d'un bâtiment bombardé qui, selon les Etats-Unis, est un hôpital. "Cela me dit quelque chose", remarque le prince, avant d'ajouter: "Si nous avions eu des Predator, peut-être que nous n'aurions pas eu ce genre de problème." Et le prince de mettre en cause la qualité des informations données par les Yéménites.

Selon cette note, datée du 7 février, les Saoudiens auraient ainsi reçu les coordonnés d'un site correspondant au quartier général du commandant de la région nord du Yémen, le général Ali Mohsen Al-Ahmar, "qui est considéré comme un opposant politique au président [Ali Abdallah] Saleh", précise la note.

Des critiques, les Saoudiens en ont également à faire valoir aux États-Unis. Sur la qualité des armes fournies tout d'abord notamment les bombes GBU-10 à guidage laser, dont des dizaines n'auraient pas explosé.

Les Saoudiens reprochent également les procédures américaines qui ont, selon eux, freiné le ravitaillement en munitions aux moments les plus critiques. C'est "comme lorsqu'une maison brûle et que les voisins disent qu'ils vont intervenir mais qu'ils ne le font pas", se plaint un général saoudien.

Le même responsable compare alors les Etats-Unis à un vendeur de voiture qui cèderait "cinq véhicules mais avec seulement huit pneus". Une guerre brève, donc, mais avec quelques dégâts collatéraux.

Gilles Paris
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Aramis




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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMer 8 Déc - 14:02

Le Figaro, citant l'AFP et Wikileaks, met en ligne un article remarquable qui parle de frasques et de soirées de stupre de la famille royale, sinon de son entourage et ce à Jeddah même.
Dans un pays où l'on n'hésite guère à punir atrocement sur la place publique de simples voleurs à la tire ou à exécuter des criminels et des délinquants hors des canons habituellement utilisés en matière de justice, les orgies dont il est question ici n'étonnent guère en vérité, même dans un pays pratiquant soi-disant la charia, tant l'hypocrisie la plus révoltante domine dans le monde dit islamique.

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WikiLeaks/Arabie: fête arrosée dévoilée

AFP
Le Figaro - 08/12/2010

L'Arabie saoudite offre l'image d'un pays musulman ultraconservateur mais les fêtes privées des puissants dans la ville portuaire de Jeddah peuvent s'accompagner de drogue, de sexe et d'alcool, selon un mémo de WikiLeaks.

"Derrière la façade du conservatisme wahhabite dans la rue, la vie nocturne de la jeune élite de Jeddah est palpitante", indique ce mémo de novembre 2009. "La gamme entière des tentations et des vices est disponible --alcool, drogue et sexe-- mais strictement derrière des portes closes".

"Cette liberté n'est possible que parce que la police religieuse évite les fêtes qui se tiennent en présence ou sous le haut patronage des membres de la famille royale ou des cercles qui lui sont proches", selon le mémo produit par le consulat américain de Jeddah (ouest de l'Arabie saoudite).

Le document décrit une fête de Halloween avec 150 invités âgés de 20 à 30 ans, y compris des membres du personnel du consulat américain. "Cela ressemble à n'importe quel night-club hors de l'Arabie saoudite: alcool à gogo, jeunes couples dansants, un DJ et tout le monde en costume".

Les grandes fêtes à Jeddah, avec souvent des prostituées, sont un phénomène récent, selon le consulat.

Un Saoudien a indiqué au consul que les riches de la ville invitent des princes pour garder au loin la police religieuse qui veille au respect de la charia, la loi islamique. Le prix exorbitant de l'alcool de contrebande - une bouteille de vodka Smirnoff pouvant coûter l'équivalent de 400 dollars - fait que l'on remplit les bouteilles d'un alcool fabriqué localement, appelé Sadiqi.

Le trafic de drogue est sanctionné par la peine de mort et la production ou la consommation d'alcool sont sévèrement réprimés par la loi en Arabie saoudite.




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Mahmoud

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyJeu 9 Déc - 14:28

Dans le nombre des documents diplomatiques américains que Wikileaks a rendu publics, la directive rédigée en 2009, par Hilary Clinton sur la demande de la CIA, à l'intention des diplomates en poste à l'ONU, pour leur demander d'établir des fichiers pour Ban Ki-Moon et ses collaborateurs, aura été sans doute l'initiative la plus fâcheuse mais en même temps la plus significative de l'arrogance avec laquelle Washington traite l'ensemble des États et de leurs peuples du monde entier.

Comment interpréter sinon une légèreté d'une telle bassesse qui va jusqu'à rechercher les émails, les mots de passe Internet et Intranet, les numéros de cartes bancaires, les numéros de cartes de fidélité des compagnies aériennes, les plannings de travail des diplomates, des fonctionnaires, des responsables de l'ONU jusque et y compris le secrétaire général lui-même ? Pourtant, l'administration américaine n'est pas sans savoir que l'organisation mondiale est protégée par sa charte et les différentes conventions internationales qui reconnaissent le caractère inviolable de ses fonctionnaires comme de ses locaux.

Le plus grave est que le Département d'État a poussé le ridicule jusqu'à exiger de ses collaborateurs, transformés ouvertement, bien sûr, en espions, des empreintes digitales, des images du visage, de l'ADN et des scanners de l'iris du personnel onusien mais aussi des diplomates et autres fonctionnaires appartenant à "l'axe dit du mal" cher à Bush, à savoir l'Iran, la Corée du Nord, Cuba, la Syrie et sans doute d'autres pays encore.

En vérité, rien ne peut surprendre venant des USA. En 2003, Kofi Annan, le secrétaire général d'alors, avait été mis sur écoute, pour s'assurer du soutien de l'ONU avant d'engager la conquête diabolique de l'Irak. Cela se passait, certes, du temps des cinglés de la bande Bush, mais aujourd'hui, n'est-ce pas qu'Obama se trouve lui-même compromis par l'initiative aussi insensée qu'imbécile de sa ministre des Affaires étrangères ?



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Akhroub

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptySam 11 Déc - 16:57

Le journal Le Monde publie un nouvel article tiré de Wikileaks consacré à la corruption au Maroc, ciblant tout particulièrement le palais royal. Il n'y a là, bien sûr, rien de bien nouveau, le pays étant de longue date déjà sérieusement rongé par ce fléau qui existait à grande échelle déjà du temps du protectorat. Du reste, le phénomène ne demeurant pas exclusif au Maroc, puisqu'il se généralise à l'ensemble des mondes arabe et musulman, l'on peut sans risque de se tromper aller jusqu'à dire que la corruption est tout simplement autorisée en terre d'islam. D'ailleurs, n'est-ce pas qu'une fatwa a même été prise dans ce sens il y a quelques semaines ? Un article l'évoque ici même.
Voici le document publié par le journal Le Monde, in extenso :

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WikiLeaks : au Maroc, la corruption s'institutionnalise et n'épargne pas le Palais royal

LEMONDE | 10.12.10 |

"Les pratiques de corruption existaient durant le règne de Hassan II. Elles se sont institutionnalisées avec le roi Mohammed VI." Le constat émane d'un homme d'affaires étranger, installé de longue date dans le royaume, en contrepoint d'une aventure dont il est le principal protagoniste et dont on peut lire les détails dans un télégramme diplomatique de novembre 2009 intitulé "Un conte aux proportions royales", obtenu par Wikileaks et révélé par Le Monde.

La corruption occupe une part non négligeable des télégrammes américains émanant du Maroc. Ils donnent l'image d'une pratique répandue dans le royaume, qui concerne les civils comme les militaires, ignore les classes sociales et touche jusqu'au palais royal.

L'homme d'affaires, d'origine étrangère, souhaitait investir dans un projet immobilier au Maroc. Il avait obtenu le permis de construire. Le financement (220 millions de dollars, soit 168 millions d'euros), en partie d'origine étrangère, était bouclé. Mais le projet allait être bloqué pour des raisons qui échappèrent à l'homme d'affaires jusqu'au jour où il fût approché par le responsable d'une société liée au palais royal. Ce dernier "l'encourage fortement" à faire une place à cette entreprise.

"RAPACITÉ DES PROCHES DU ROI MOHAMMED VI"

"Ayant refusé la proposition et après des mois de gel du projet", l'entrepreneur accepte une nouvelle offre : il n'est plus question d'une participation, mais l'homme d'affaires devra user de son réseau de relations pour faciliter les contacts entre la société marocaine et les investisseurs potentiels d'un pays du Golfe. Ce qu'il accepte. La mission revenue au Maroc, la firme marocaine "à la demande du palais, honore partiellement ses engagements, ne réclamant qu'une participation de 5 %".

Cité dans le même télégramme, un financier, bien introduit dans le makhzen (un mot intraduisible pour signifier le monde politico-économique qui gravite autour du palais royal) est catégorique : "Les grandes décisions d'investissements, confie-t-il à son interlocuteur américain, doivent avoir le feu vert de trois personnes (…) Discuter avec quelqu'un d'autre serait une perte de temps." Suivent les noms des trois personnes. Elles occupent toutes une position privilégiée au cœur de la monarchie.

L'affairisme du palais royal, à vrai dire, n'étonne pas vraiment le haut fonctionnaire, qui rappelle qu'un ancien ambassadeur américain, "resté proche du palais, est venu se plaindre auprès de nous de la rapacité des proches du roi Mohammed VI". Et l'auteur de conclure : "Ce phénomène fragilise sérieusement les efforts de bonne gouvernance que le gouvernement s'efforce de promouvoir."

Un câble précédent, daté d'août 2008, avait, lui, mis l'accent sur la "corruption institutionnalisée" dans les hautes sphères des Forces armées royales (FAR), en particulier celles stationnées au Sahara occidental. "Des rapports crédibles indiquent que le général Benanni utilise sa position de commandant du secteur sud pour récupérer de l'argent des contrats militaires et peser sur les décisions dans le domaine des affaires."

"Benanni, comme beaucoup d'autres officiers supérieurs, possède une somptueuse maison de famille probablement construite avec de l'argent provenant de pots-de-vin", assure le mémo, qui regrette qu'en dépit des promesses faites par les autorités d'éradiquer la corruption parmi les officiers, "peu de choses ont été faites" à ce jour.

La corruption, l'économie parallèle, les passe-droits, on les retrouve dans une autre étude confidentielle du consulat de Casablanca, rédigée en mai 2008 et consacrée aux causes de l'opulence de la capitale économique du royaume. "Le trafic de drogue, le blanchiment d'argent et une corruption endémique jouent un rôle dans la croissance", indique le document.

A l'appui de la démonstration, l'auteur cite le cas d'un officier devenu importateur de motos de marque allemande après avoir eu connaissance que la police allait passer une importante commande. Ou celui de terrains gelés par la municipalité mais "devenus constructibles après le versement de pots-de-vin par des promoteurs".

Le consulat américain à Casablanca a touché du doigt l'importance de cette économie parallèle lorsqu'il a voulu s'agrandir : "Sur la trentaine de sites identifiés, plus de vingt ont du être exclus tout de suite car les propriétaires ne voulaient pas vendre dans le cadre d'une transaction officielle."
Jean-Pierre Tuquoi
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Nabila

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 14 Déc - 17:34

L'on connaissait par trop la position espagnole, depuis l'invasion marocaine du Sahara occidental, qui est restée quasiment inchangée, malgré l'alternance au pouvoir à Madrid. Restés sourds aux interpellations, dès 1975, de nombre de pays, à l'effet d'assumer leurs responsabilités de décolonisation, les Espagnols ont même fini par prendre position au grand jour pour le Maroc et soutenir plus tard son plan d'autonomie.
Aussi, leurs gesticulations récurrentes ayant pour objet de créer une certaine ambiguïté quant à leur attitude sont tout simplement aussi hypocrites qu'irrecevables.
El Watan se référant à El-Pais, le journal espagnol, qui a pris en charge la reproduction de certains documents de Wikileaks à ce sujet, rapporte, comme suit, certains propos consignés dans les dépêches diplomatiques américaines qui expliquent l'agacement d'Alger à l'égard de Madrid engagé dans un jeu diabolique.
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Wikileaks : la colère de Bouteflika contre la malhonnêteté "des socialistes espagnols"

El Watan - 14.12.10 |

La position "ambiguë" des socialistes espagnols sur le conflit du Sahara Occidental a beaucoup irrité Abdelaziz Bouteflika. Selon des documents obtenus par Wikileaks, le chef de l'État a même dénoncé leur "malhonnêteté ", révèle sur son site internet le quotidien espagnol El Pais.

"Les socialistes espagnols n'ont pas été honnêtes avec les Sahraouis", déclare Abdelaziz Bouteflika, en août 2005, au sénateur américain Richard Lugar qui était en visite à Alger, révèlent des câbles diplomatiques américains cités par El Pais. Pour l'Algérie, le soutien que l'Espagne accorde au plan d'autonomie marocain a suscité un "malaise" dans les relations entre les deux pays.

Un malaise qui se traduira notamment en 2007 par un bras de fer qui opposera l'Algérie à l'Espagne au sujet de l'augmentation des prix du gaz que Sonatrach livre à la péninsule ibérique, analysent des observateurs américains.

A cette époque, Eduardo Aguirre, l'ambassadeur américain à Madrid, a commenté, dans un mémo, "l'augmentation de 20 % du prix du gaz exporté en Espagne", opérée par l'Algérie, comme une mesure à travers laquelle Bouteflika voulait exprimer sa colère contre les prises de position de Zapatero sur la question Sahraouie, rapporte El Pais.

Pour éviter qu'une crise diplomatique s'installe avec Alger, Moratinos, ministre des Affaires Étrangères de l'Espagne, a même confié à des interlocuteurs américains que son gouvernement cherchait en 2008 à relancer les négociations entre le Maroc et l'Algérie, en associant également la France. Cependant, l'Algérie avait refusé de négocier "au nom des Sahraouis", précise El Pais.

Des mémos américains révèlent également que Moratinos a mis au point un document qui englobe toutes les propositions espagnoles sur le conflit du Sahara Occidental. Ce document serait remis, par la suite, aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité.

Dans ce document, l'Espagne propose carrément "d'abandonner les termes : la décolonisation, la souveraineté et l'indépendance" et de les remplacer par le vocabulaire de la « mondialisation avec des mots tels que la régionalisation, l'autonomie et l'autonomie gouvernementale », relève encore El Pais.

Le quotidien espagnol précise encore que le gouvernement de Zapatero défendait pour le Sahara Occidental "une solution similaire à celle que l'Espagne a donné à la Catalogne".
Abderrahmane Semmar
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Tinhinane

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyMar 14 Déc - 21:00

Les révélations de Wikileaks à propos de la corruption généralisée au Maroc et dans le cercle royal en particulier n'ont pas été du goût des autorités marocaines qui ont décidé l'interdiction de diffusion du numéro du journal Le Monde du 12 décembre qui les contient.

Pour se justifier, "Le Maroc n'a fait qu'appliquer un article du code de la presse quistipule que le ministère de la Communication a le droit d'interdiretoute publication dont des articles portent atteinte à la religion, àl'intégrité territoriale et à la monarchie", a déclaré un responsable de la Communication à Rabat.

Dans l'édition en question, a été reproduit la teneur d'un télégramme du Consulat américain de Casablanca de décembre 2009 faisant état de "pressions" exercées par l'entourage du roi du Maroc Mohammed VI pour solliciter des "pots-de-vin" dans le domaine de l'immobilier.

Au demeurant, la corruption à ce niveau n'est qu'un secret de Polichinelle, l'ensemble des investisseurs étrangers venant au Maroc sachant que rien ne s'y fait sans payer la dîme due au maître des lieux.
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M'hand

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MessageSujet: Re: Wikileaks sème la panique dans les chancelleries    Wikileaks sème la panique dans les chancelleries  EmptyVen 24 Déc - 22:08

Sur le site Internet d'el-Jazeera, Julian Assange a assuré que son site Wikileaks mettrait incessamment en ligne des centaines de documents, sur les 3700 qu'il détient, portant sur l'agression israélienne du Liban en 2006 ainsi que sur l'odieux attentat commis contre le responsable palestinien, Mahmoud el-Mabkhouh, à Dubaï en janvier dernier.

Il a déclaré, par ailleurs, n'avoir souscrit aucun engagement visant à protéger Israël à travers la mise en ligne de ces documents, avant d'ajouter qu'il n'a pas encore rendu publics 98 % des papiers en sa possession concernant ce pays.

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