Se référant à une étude panarabe réalisée par une société spécialisée américaine, Synovate, le journal marocain « Aujourd’hui » considère que les Marocains lisent très peu, par rapport aux autres pays arabes.
Cette étude qui s’est intéressée à cinq pays arabes, l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Liban, la Tunisie et le Maroc, conclue que l’Arabie saoudite et l’Egypte ont respectivement le taux le plus élevé de lecteurs, parmi la population lettrée, soit 94 % et 88 %. Le Maroc, qui se situe avant-dernier, juste avant le Liban dans la liste, en dénombre 49 %.
Mais, rapporté en heures, ce taux, qui représente en moyenne 46 mn par jour de lecture, permet de dire que les Marocains lisent onze jours d’affilée dans l’année, ce qui représente quelque chose comme 280 heures au total, soit le temps suffisant pour grignoter entre 30 et 50 livres par an, un chiffre non négligeable et même enviable.
De plus, sur les cinq pays couverts par l’étude, 3 lettrés sur 4 lisent régulièrement. 90 % d’entre eux sont des lecteurs de journaux et de magazines s’intéressant aux actualités, à la politique et aux affaires courantes. Parmi les livres les plus souvent lus, le Coran tient une place privilégiée, à côté des livres religieux. Les livres français sont les plus populaires essentiellement en Tunisie. Mais aussi au Maroc et au Liban, on lit des ouvrages en français. La préférence va bien sûr aux livres édités en arabe, qui font particulièrement défaut sur les thèmes de la santé, des voyages, de la nature et de la musique.
Contrairement, enfin, aux Saoudiens, pour qui le prix n’a aucune incidence sur le choix de leurs lectures, les Marocains et les Egyptiens se sentent plutôt frustrés de ne pouvoir mettre la main sur les ouvrages qui les intéressent le mieux.
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