Un kamikaze s'est fait exploser ce matin, dans une caserne militaire de Bagdad où plus de 10 000 nouvelles recrues passaient leurs examens au dernier jour de la campagne de recrutement.
Cinquante neuf morts et 125 blessés ont été enregistrés parmi ces jeunes. Ces derniers se trouvaient à l'extérieur des bâtiments et attendaient sans doute leur tour d'être appelés.
Sans gouvernement, l'Irak est aujourd'hui quasiment abandonné à son triste sort, les Américains se préparant à se retirer pour laisser l'armée irakienne prendre le relais. Depuis des mois que El-Maliki, l'ancien Premier ministre battu aux élections, aurait dû quitter ses fonctions, le peuple attend vainement son remplacement par Iyad Allawi, son successeur théorique.
Dans deux semaines, Washington retirera une grande partie de ses troupes pour n'y laisser, au 1er septembre prochain, qu'un contingent de 50 000 hommes.
Aussi, peut-on craindre une nouvelle flambée de violences qui mettra à feu et à sang les communautés chiites et sunnites qui se disputent le pouvoir depuis la chute de Saddam Hussein, oubliant depuis lors que le pays rudement saigné par les envahisseurs a surtout besoin d'être reconstruit et réunifié pour se libérer en tout premier lieu de la tutelle de Washington.