15 millions de personnes inactives en Algérie

Selon les estimations fournies, au terme d'une enquête, par l'O.N.S. (Office national des statistiques), il y aurait en Algérie quelques 15 millions de personnes inactives.

Parmi les personnes sans emploi, âgées de plus de 15 ans, 51,7 % sont constitués de femmes au foyer, 25,4 % d'étudiants et élèves scolarisés, 14,4 % de retraités, le reste étant au chômage, indique une synthèse établie par TSA dans une dépêche d'aujourd'hui.

S'agissant des personnes inactives de la tranche 16-59 ans, 782 000 n'auraient pas cherché un emploi, s'estimant insuffisamment formés ou ne disposant pas d'expérience requise, 1 312 000 sont carrément au chômage.

Rappelons que les dernières estimations démographiques donnaient à l'Algérie une population totale de 35,6 millions au 1er janvier dernier.

Il est vraiment dommage que ces informations données par TSA et sans doute aussi par l'ONS restent tronquées, en ce sens que l'on ne connaît toujours pas quelle est la part respective des hommes et des femmes en âge de travailler qui est effectivement au chômage. Les chiffres ci-dessus restent non seulement fragmentaires et incompréhensibles mais surtout très loin de la réalité. Contrairement aux chiffres officiels "surgonglés" dans un souci de propagande politique, on estime le chômage entre 30 et 40 % de la population active selon les régions.

Dans un article séparé, TSA donne quelques chiffres intéressants concernant le volet des travailleurs couverts par la sécurité sociale. Il est particulièrement ahurissant de constater, à la lecture de ces données, qu'un employé sur deux en moyenne n'est pas déclaré et n'a donc pas de couverture sociale.

Cet aspect extrêmement préoccupant ne semble pourtant pas alerter les pouvoirs publics qui adoptent toujours la solution médiocre et la plus facile, celle de relever le seuil des cotisations communes, salariés et patronat, sans prendre en considération leur impact négatif direct sur l'emploi. Malgré ces augmentations intempestives qui dissuadent l'entrepreneur dans son besoin de recruter de nouveaux travailleurs, la caisse de sécurité sociale s'effondre sous le poids de ses charges inconsidérées, la caisse de retraite étouffe par le manque de cotisants et, par voie de conséquence, la fiscalité s'en ressent et s'oblige à innover en créant des impôts et taxes nouvelles.

Le papier de TSA est libellé ainsi qu'il suit :
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Emploi : un employé sur deux n’est pas couvert par la sécurité sociale

par Lycia Tammer.

Effarant. L’Office national des statistiques (ONS) vient de rendre public un document évaluatif selon lequel la moitié de la population occupée n'était pas affiliée à la sécurité sociale au 4e trimestre de l'année écoulée, soit un taux de 50,4% de l'ensemble des travailleurs occupés. Plus précisément, sur les 9.472.000 travailleurs occupés recensés, 4.778.000 personnes ne sont pas affiliées au régime de la sécurité sociale, soit un occupé sur deux.

Pire encore, il est indiqué dans la même enquête que la proportion des occupés du monde rural qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale représentante 60,1%, tandis qu’elle est de 46,3% dans le monde urbain. Par ailleurs, l'ONS relève que 69,1% des salariés non-permanents et 80,1% des travailleurs indépendants nétaient pas affiliés à la sécurité sociale durant la même période.

Cette même enquête a démontré que 89% des occupés dans le domaine de l'agriculture ne sont pas couverts par la sécurité sociale, tandis que 79,8% des occupés non-affiliés sont recensés dans le secteur du bâtiment et les travaux publics (BTP). La répartition des occupés dans le secteur privé fait ressortir que 77,1% des occupés déclarent ne pas être couverts par le régime de la sécurité sociale, soit plus de trois occupés sur quatre. La non-couverture des occupés au régime de la sécurité sociale semble toucher l'ensemble des secteurs d'activité du secteur privé, soit 91,5% de l’emploi privé agricole, 85% de l'emploi dans le BTP, 72,7% du commerce, 65,3% de l'emploi industriel et 63,5% de l'emploi dans le secteur des services.