Un séisme de magnitude 5,2 frappe Aïn-Oulmane (ex Melouza) : 2 morts...

On déplore 2 morts et au moins une cinquantaine de blessés, suite à un séisme de magnitude 5,2 sur l'échelle de Richter qui a frappé, hier à 13 h 29, la localité d'Ain-Oulmane (ex Melouza), située à une soixantaine de kilomètres de M'Sila, dans l'est algérien. 200 habitations environ se seraient écroulées à cette occasion.

La secousse, d'une durée d'une minute, semble-t-il, et dont l'épicentre a été situé à Aïn-Oulmane même selon le CRAAG, a porté sur une centaine de kilomètres alentour, dans les deux wilayas de M'Sila et Bouira.

Elle s'est produite quasiment au même moment où les fidèles faisaient leur prière.

Les dégâts seraient d'autant plus importants que les vieilles maisons en toub (terre) n'ont pas résisté longtemps au choc, occasionnant les pertes humaines signalées. En revanche, les autres habitations récemment construites n'auraient subi que de légères fissurations.

Enfin, selon le journal El-Watan, les victimes auraient été livrées à elles-mêmes, faute d'infrastructure de santé viable dans les environs immédiats.

Selon les premières expertises faites par le C.T.C. (l'organisme national chargé du contrôle technique de la construction), l'ensemble des infrastructures publiques : écoles, hôtel de ville et mosquées ont été durement éprouvées par le séisme.

Ce dernier, de 5,2 sur l'échelle de Richter, était pourtant de faible intensité. Sans nul doute, ces constructions eussent été entièrement démolies, si la secousse avait grimpé seulement d'un point.

Autant dire que, loin de répondre aux exigences techniques minimales, les infrastructures algériennes sont toutes menacées de ruines, sous le moindre tremblement de terre. Les conséquences néfastes relevées à El-Asnam en 1980, d'abord, Boumerdès en 2003, ensuite, et M'Sila il y a trois jours, donnent la preuve incontestable que les entreprises algériennes sont loin d'être compétentes pour répondre aux normes de construction parasismiques.

En vérité, il suffit d'observer de près le processus de fabrication et de pose du béton très insuffisant, dans les secteurs public et privé confondus, pour comprendre les causes de ces effondrements spectaculaires qui caractérisent chaque fois un séisme, fût-il de magnitude relativement basse. Pour des raisons incompréhensibles aussi, les autorités chargées spécialement du contrôle et du suivi de la construction paraissent toujours anormalement absentes sur les chantiers.

Un nouveau séisme, de faible amplitude cette fois, a été ressenti à 14 h aujourd'hui, dans la région de Tipaza, aux environs d'Alger.

D'une intensité de 3,8 seulement sur l'échelle de Richter, la secousse, dont l'épicentre a été situé à Koléa, près de Tipaza, a ébranlé l'ensemble de l'Algérois sans toutefois y causer des dégâts humains ou matériels, déclare la direction de la Protection civile.

Le nombre de tremblements de terre qui ont été enregistrés en Algérie depuis 2001 est incomparablement plus élevé que celui des précédentes décennies. Fort heureusement, seul celui de 2003, qui avait frappé la région de Boumerdès, a causé un nombre élevé de victimes : 2300 morts et une dizaine de milliers de blessés, sans compter des milliers d'habitations détruites.

Une nouvelle réplique estimée à 5 dans l'échelle de Richter, dont l'épicentre a été localisé à 10 km environ du premier, a blessé 31 personnes, dont 17 grièvement, ce dimanche, à 14 h 28.

On ne signale pas de morts ni fait état de l'ampleur des dégâts matériels.

On avait compté quelques 2000 répliques à la suite du séisme de 2003 à Boumerdès qui avait coûté la vie à plus de 2300 personnes.

Un séisme de plus faible amplitude, 3,9 sur l'échelle de Richter selon le CRAAG (le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique) a secoué cet après-midi à 13 h 10 la capitale et sa banlieue ouest.

C'est, en effet, à Aïn-Benian, à quelques 20 km à l'ouest d'Alger, que l'épicentre a été localisé, indique ce centre.

Excepté la panique qui s'est emparée de la population, à un moment où elle se préparait à la prière, il n'y aurait pas eu de pertes en vies humaines ni de dégâts matériels, a-t-on ajouté.

Survenant quelques années à peine après le dernier tremblement ayant ébranlé Alger, celui d'aujourd'hui est en fait plutôt rassurant. Il aura permis de décompresser la couche terrestre, ne lui donnant pas ainsi le temps d'accumuler une force de destruction aux conséquences d'autant plus dramatiques que toute la côte algéroise repose quasiment sur un volcan, à en croire les spécialistes.

Avec un intervalle de quelques heures, deux secousses telluriques ont été enregistrées ce matin à Sétif, indique un communiqué du CRAAG (le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique).

La première de 3,9 sur l'échelle de Richter est survenue à 10 h 26, avec un épicentre situé à 17 km au sud de Sétif et la seconde de 4,5 à 15 h 15, dont l'épicentre est déclaré à l'ouest de Bir-Haddada, toujours au sud de Sétif, mais à 30 km.

Il n'y a pas eu de pertes en vies humaines, déclare-t-on. Par contre, des fissurations ont été observées sur des édifices, tels que le CEM et deux cités de logements à Bir-Haddada, a précisé le maire de la localité à l'APS.