El-Watan, dans son édition de ce matin, a publié un article sous le titre "Les actes d'intolérance se multiplient", où il proteste contre les dérives d'un pouvoir décidément gagné par l'islamisme. Tout en ne s'expliquant pas les raisons d'être de l'arrestation du couple de Ben-Aknoun, puisque nulle disposition de loi n'interdit à un Algérien de ne pas jeûner, il se demande pourquoi le monde politique, le monde associatif, les organisations de défense des droits de l'homme, etc., restent muets devant de tels excès.
Mal lui en prit, car le flot de commentaires qui se sont adjoints, négativement pour la plupart, à ce papier révèle l’existence dans le pays de larges couches de la société inféodées à cet islamisme pur et dur, qui entend régenter jusqu’à l’esprit du citoyen.
Il y a là vraiment de quoi en être révolté. Et c’est pourquoi ai-je jugé important d’y insérer le commentaire suivant qui tente de remettre les pendules à l’heure. Le voici, sous la signature de Zaat.
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Commentaire signé Zaat :
Pour ma part, je suis bien confiant en l’avenir. Un extrémisme chassant toujours un autre, il va de soi que toutes ces violences, toutes ces gesticulations d’un autre âge, arabistes, wahabites, malékites ou autres islamistes, comparables à l’inquisition européenne du Moyen-Age de triste mémoire, conduiront inéluctablement, à leur tour, vers la désaffection des musulmans pour leur religion. Il suffit de lire ici toute la haine qu’inspire à tous ces faux dévots algériens l’inobservation du Ramadhan par une frange de la société - fût-elle peu significative ? - pour comprendre l’énorme fossé qui sépare le monde avancé du petit cercle fermé, arriéré, inculte, irresponsable et surtout inconscient que constituent ces masses toutes soumises à l’islamisme le plus rétrograde de la planète. C’est à croire que les dizaines de milliers d’innocents massacrés au nom de l’islam sont déjà oubliés...
Cela dit, pour répondre particulièrement aux commentaires les plus violents insérés plus haut, je crois utile de rappeler simplement que le jugement dernier, si tant est qu’il y en ait un, est censé mettre chacun seul devant son créateur. Il n’y aura là ni avocat, ni plaidoirie d’aucune sorte pour chaque justiciable ayant à répondre de ses actes. Pour cette même raison, se pose alors la question de savoir pourquoi le jeûneur se substitue-t-il au créateur pour juger et condamner l’acte - ne pouvant nuire qu’à lui-même - d’un non jeûneur ou mieux encore d’un non croyant. Sans aller donc bien loin, il est permis de constater que ce jeûneur - simple faux dévot ou plutôt prosélyte - outrepasse gravement les limites que lui fixe le Coran, pourtant fort remarquable, selon les connaisseurs, par son esprit de tolérance. Par voie de conséquence, c’est ce jeûneur ou ce faux dévot qu’il convient naturellement, en toute justice, d’arrêter, puis de faire juger et condamner par les tribunaux.
Mais, en réalité, une telle observation induit, en filigrane, une autre plus lourde de sens. N’est-ce pas qu’en observant avec une certaine frustration cet "ennemi de l’islam" que représente le non jeûneur, son inquisiteur se laisse plutôt gagner par un doute en ses propres croyances ? "N’est-il pas injuste que cet homme, de mêmes identité et confession apparentes, ne se prive pas de manger, pendant que je jeûne et que mes boyaux se révoltent ?" se demande-t-il au tréfonds de lui-même. N’y trouvant pas de réponse satisfaisante, il tente alors de chercher autour de lui un moyen le plus sûr d’obliger l’autre à la règle. Toutes les prétendues croyances mises à l’ombre, faisant même abstraction de son dieu pourtant tout puissant, il fait appel à ce qui s’offre le plus naturellement à lui, la loi humaine, celle que les inquisiteurs tout particulièrement algériens ont inventée et mise en place : la violence physique pour compléter la violence verbale. De telles violences inacceptables, s’appuyant par surcroît sur l’islam, en se juxtaposant à celles commises par les barbares islamistes, ne peuvent avoir d’autre effet incontournable que celui de précipiter à terme la fin - n’est-ce pas que tout a une fin ? - de l’islam. Le christianisme qui se meurt en est la parfaite illustration.
Aussi, ai-je raison de cultiver l’espoir que tout cela disparaîtra un jour. Sitôt le pétrole épuisé, une espèce de décantation se fera d’elle-même qui renverra aux oubliettes ou devant les tribunaux toute cette faune de politicards véreux et obtus qui ont tant singularisé le pays et l’ont renvoyé au ban des nations.