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 L'interview de Reda Hamiani laisse un grand vide

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Ouchen

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L'interview de Reda Hamiani laisse un grand vide Empty
MessageSujet: L'interview de Reda Hamiani laisse un grand vide   L'interview de Reda Hamiani laisse un grand vide EmptyMar 8 Sep - 17:17

TSA a interviewé Reda Hamiani, le président du FCE (Forum des entreprises), dans le cadre du débat ouvert sur la LFC 2009.

Voici, en entier, le contenu de l'interview tel que rapporté par ce journal électronique.

Je l'ai suivi d'un commentaire personnel, signé misguemas, qui est en annexe, faute de place.
**************************************************************************
Nouvelles mesures économiques : Réda Hamiani s'exprime -
Par Lounes Guemache - le 07/09/2009

Dans cet entretien accordé à TSA, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) revient pour la première fois sur les dernières mesures contenues dans la loi de finances complémentaire. M. Hamiani évoque également d'autres dossiers économiques : la tripartite, la hausse des salaires, la place de l'entreprise privée dans le plan de relance économique...

Un mois après l'entrée en vigueur de la loi de finances complémentaire 2009, avez-vous des indications concernant l'impact des nouvelles mesures sur l'économie et les entreprises algériennes?

Les chefs d'entreprise ont été surpris par la soudaineté de la correction économique engagée par la loi de finances complémentaire 2009 ; ils ont réagi de façon spontanée et unanime pour exprimer leur incompréhension, déplorant surtout l'absence de concertation qui a caractérisé la préparation des mesures décidées, car certaines d'entre elles représentaient des contraintes nouvelles qui allaient peser assez lourdement sur la gestion de leurs entreprises.

Nous avons réagi en soulignant toutefois que nous comprenions la philosophie générale de cette loi, puisque les équilibres de la balance des paiements algérienne étaient menacés ; nous avons néanmoins déploré l'absence de concertation car deux mesures au moins, qui ont fait l'objet depuis de certaines corrections, auraient dû être discutées préalablement avec les chefs d'entreprise ; cela aurait sans doute évité le tollé général qui a suivi la parution de cette loi.

Quant à l'impact de cette loi, il est quelque peu prématuré de vouloir l'apprécier pour ce qui est de l'évolution des importations ; nous constatons cependant que, selon les chiffres du Centre National des Statistiques des Douanes (CNIS), l'Algérie a enregistré, en comparant les données du mois de juillet 2008 à celles de juillet 2009, une diminution de plus de 50 % (en valeur) du montant des importations agro-alimentaires (lait, huile, sucre, ...) ; il en est de même pour les médicaments et d'autres produits. La même tendance a été observée pour ce qui est de l'importation de véhicules : les concessionnaires sont obligés de pratiquer des promotions importantes afin de tenir leurs résultats de ventes annuelles.

En outre, et cela est plus révélateur, le prix de la devise sur le marché parallèle s'est déprécié traduisant une faiblesse de la demande en provenance des importateurs qui sont actuellement en position d'attente.

Quel impact auront ces mesures sur le climat des affaires en Algérie, notamment concernant les investissements étrangers?

Pour ce qui concerne les investissements étrangers, les nouvelles règles sont considérées par les partenaires potentiels comme inopportunes parce qu'elles réduisent l'attractivité de notre économie en introduisant une certaine instabilité juridique.

Le climat des affaires s'en est trouvé très contrasté, partagé entre les nationaux qui ont salué le renouveau d'un patriotisme économique exprimé à travers les règles économiques affichées par cette nouvelle vision et « les étrangers » désappointés par cette nouvelle logique.

Des banques ont proposé des mesures d'accompagnement aux entreprises pour réduire l'impact de l'instauration du crédit documentaire comme unique moyen de payement des importations. Quel est votre avis?

L'accompagnement des banques est effectivement une bonne chose. Reste à connaître quelles en seront la nature, l'ampleur et la portée ; nous nous préoccupons également des conditions d'éligibilité à ces concours bancaires et de leurs coûts.

Les nouvelles mesures contenues dans cette loi ont donné lieu à de multiples interprétations, voire à des divergences parmi les patrons. Quelle est la position officielle du FCE sur ce dossier?

La position officielle du FCE est celle qui a été exprimée dans un communiqué dont le contenu a été diffusé par la presse écrite le 9 août 2009. Ce communiqué a été le résultat d'une réunion du Conseil exécutif du FCE ; il faut souligner ici qu'à cette période un grand nombre de nos membres étaient en congé, ce qui a pu effectivement conduire à ce que quelques voix discordantes soient apparues, des voix qui ont fait une lecture qui s'est limitée aux aspects positifs de la loi de finances complémentaires. Le Forum ne nie pas d'ailleurs que cette loi contient des mesures positives pour l'entreprise, telles que la création de fonds de garantie régionaux, l'augmentation des montants de garantie à l'investissement qui passent de 50 à 250 millions de dinars, la bonification du taux d'intérêt des crédits aux jeunes promoteurs, la défiscalisation de la recherche et de l'innovation, etc.

Nous saluons bien évidemment toutes les mesures prises pour encourager la création d'entreprises. Cependant, il nous fallait réagir pour ce qui est des mesures qui présentent de sérieuses contraintes nouvelles pour l'entreprise comme l'obligation de l'utilisation du crédit documentaire et la suppression des procurations.

De l'avis de plusieurs économistes, le modèle actuel de l'économie nationale, basé essentiellement sur l'importation, n'est pas viable. Pensez-vous que les mesures contenues dans cette loi vont réellement réduire les importations et favoriser la production nationale?
Nous partageons totalement cet avis. Comment se pourrait-il d'ailleurs qu'un tel modèle puisse être viable ? Il faut aussi souligner que ce modèle n'a pas été choisi mais imposé par les faits et que ses retombées sont aggravées par l'expansion du marché informel.

Notre crainte est que les nouvelles mesures réduisent effectivement les importations mais sans pour autant favoriser, pour l'instant, les entreprises nationales car il n'y a pas réellement de politique de relance dans ce segment de l'économie du pays englué dans des problèmes de bureaucratie, de financement et de foncier.

Quelle est l'alternative que propose le FCE pour sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des importations et des hydrocarbures?

Le FCE propose de relayer la politique de relance par la dépense publique et les grands travaux par une rigoureuse politique de l'offre devant reposer sur le renforcement des capacités productives des entreprises locales, y compris étrangères. Il s'agit aussi de remodeler le capitalisme algérien en lui donnant une base sociologique différente de manière à ce que les acteurs soient plus jeunes, mieux formés et en phase avec l'évolution du monde.

Aussi, une nouvelle économie doit émerger avec des liens très forts et étroits avec l'université et le monde de la recherche et de la technologie. L'Algérie, depuis l'avènement de la crise, ne peut plus être considérée comme un pays « low-cost ». Son modèle de développement doit intégrer la recherche et le progrès technique. La sortie de crise doit se faire par le haut, c'est-à-dire par l'innovation et les nouvelles technologies, notamment les technologies de l'information.

Aujourd'hui, le gouvernement refuse de reculer sur plusieurs mesures phares de cette loi, notamment celle relative à l'instauration du crédit documentaire comme unique moyen de paiement des importations. Comment comptez-vous réagir face à ce refus?

Il y a la recherche de consensus autour des modes de paiement les plus adaptés. Dans ce contexte, nous prenons acte que le gouvernement est contre le transfert libre en raison des transferts incontrôlables de valeur alimentant dans de grandes proportions le marché parallèle de la devise. Il faut juste souhaiter que c'est la bonne thérapie.

Une tripartite regroupant le gouvernement, le patronat et l'UGTA devrait avoir lieu après le Ramadhan. Cette réunion suscite beaucoup d'attente notamment concernant le dossier du pouvoir d'achat. Quelle la position du FCE sur le dossier de la hausse des salaires?

La hausse des salaires est fondée socialement au vu de l'appauvrissement des classes sociales à faibles revenus. Cela répond à un devoir de solidarité et d'entraide dicté par notre religion et nos traditions.

Sur un plan strictement économique, il faut rappeler que le salaire est un élément de coût pour les entreprises. A ce titre, beaucoup d'entre elles ne pourront pas digérer une hausse importante car leur productivité étant faible elles seront dans l'obligation de répercuter entièrement cette augmentation dans leur prix. Cela rendra leur offre invendable sur les marchés devenus très compétitifs par l'ouverture commerciale à l'international.

De plus, l'organisation de notre marché du travail fait craindre une répercussion mécanique de cette hausse du SNMG à l'ensemble des revenus entraînant du même coup une inflation difficile à contenir dans un contexte d'une offre orientée à la baisse (moins d'importations et production locale encore en léthargie).

La question de la hausse de salaires, selon nous, mériterait d'être traitée secteur par secteur pour tenir compte des capacités de chacun d'eux à générer des gains de productivité à partager avec le facteur capital.

Vous reprochez régulièrement au gouvernement une absence de dialogue et de concertation. Comment souhaitez-vous être associés aux décisions économiques?

La concertation doit être permanente, institutionnelle et organisée ; ce n'est pas un système de co-gestion que nous revendiquons mais simplement un dialogue constant, organisé, sur des volets essentiels du fonctionnement de l'économie nationale. Ce dialogue que nous appelons de nos vœux donnerait plus d'efficacité aux mesures de politique économique en en facilitant la compréhension et, par conséquent, en permettant l'adhésion des principaux acteurs concernés. Le climat social s'en trouverait amélioré et l'application de nouvelles lois et règlements plus faciles parce que issus d'un consensus général.

Dans la forme, nous souhaitons des réunions périodiques avec les principaux ministères en charge de l'économie, couronnées par des rencontres plus espacées et plus avec les premiers responsables. L'important serait d'être partenaire institutionnel pour la définition des politiques économiques nationales insérées dans une stratégie d'ensemble de notre développement.

Quelle doit être la place de l'entreprise privée et surtout son développement dans le plan de relance 2009-2014 ?

On avance dans le plan de création de un (01) million de PME. Cet objectif nous satisfait et nous souhaitons que tout soit mis en œuvre pour l'atteindre. A côté de cela, nous aimerions connaître les retombés pour les PME-PMI du vaste programme de relance. L'Algérie, qui n'a rien inventé, a besoin en urgence d'un « small business act » qui lui permettrait d'avoir de nouveaux acteurs en matière de développement et de croissance en tirant profit de toutes les opportunités offertes par son économie.

Nous assistons au retour sur la scène économique de grands groupes à capitaux publics aidés en cela par l'Etat qui veut en faire des champions. Qu'en est-il pour le secteur privé ?

Le nombre de nos PME-PMI est insuffisant à l'heure actuelle ; nous acceptons l'augure d'atteindre le cap du million en 2014. Cela étant, il faut aussi reconnaître que ces entreprises sont globalement trop petites. Elles n'ont pas la taille critique pour faire face à l'ouverture et à la nouvelle compétition imposée de l'extérieur.

Il serait souhaitable et urgent que nos autorités mènent une politique de création et de développement de champions. Cela est prévu pour le secteur public où l'on annonce en effet la création de grands groupes. Une telle démarche devrait être également appliquée dans le secteur privé, à travers un accompagnement de nature à faciliter cette politique. Dans ce contexte, les banques ont un rôle majeur à jouer par la mise en œuvre d'une politique innovante et ambitieuse en matière de crédit.
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Ouchen

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MessageSujet: Re: L'interview de Reda Hamiani laisse un grand vide   L'interview de Reda Hamiani laisse un grand vide EmptyMar 8 Sep - 17:26

Voici le commentaire signé misguemas, inséré dans TSA.
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Commentaire de misguemas :

Je trouve, et quelqu’un l’a déjà écrit plus haut, qu’en soutenant ouvertement la candidature de Bouteflika au dernier pied-de-nez fait au peuple, le FCE, cette coterie fermée de petits industriels à courte vue, s’est discrédité aux yeux de ses confrères, d’une part, et du peuple tout entier, d’autre part. Au demeurant, il serait fort étonnant que le FCE puisse justifier de quelque audience réelle auprès des patrons d’entreprises algériennes, les syndicats, tout comme les partis politiques, n’existant du reste, de façon générale en Algérie, qu’en forme de potiches et au mieux de faire-valoir.

Cela dit, mais là le FCE n’est pas seul à être mis en cause, aucun de nos soi-disant économistes et autres analystes financiers n’a cru devoir relever dans le discours de Karim Djoudi un point lourd de conséquence qui traduit la gestion à vau-l’eau de l’économie nationale. Le ministre avait pourtant bien souligné que la LFC 2009 introduit un glissement de la parité du dinar de 60 à 72 DA le dollar. En d’autres termes, c’est une nouvelle dévaluation qui s’ajoute à celle de 25 à 30 % enregistrée en catimini à la fin de l’automne dernier, expliquant d’ores et déjà pourquoi le sucre est passé de 45/50 DA le kilo à 75 DA aujourd’hui. Et ce n’est pas fini, puisque la projection du ministre laisse entendre qu’il faut s’attendre à de nouvelles révisions à la hausse des produits de toute nature provenant de l’étranger.

Ce point essentiel à cause duquel, au-delà de l’impact considérable affectant négativement le niveau de vie des ménages, les producteurs et autres transformateurs devront réévaluer leurs prix de revient en conséquence, a échappé à l’attention de tous. Personne n’a essayé de crier haro contre une dégradation de plus en plus accentuée du pouvoir d’achat, qui n’atteint pas bien sûr les hauts fonctionnaires et autres hommes politiques se servant directement à la caisse. Pas plus les industriels que leurs mentors n'ont pas cru devoir s'insurger ici contre une chute aussi drastique de notre monnaie qui va déboucher inévitablement sur la hausse en cascade des prix et des salaires. Que Hamiani et des ministres viennent ensuite évoquer le devoir de charité musulmane ne semble pas non plus gêner en rien ni les syndicats de travailleurs ni les syndicats patronaux ni même les partis politiques qui se sucrent tous par le biais des subventions publiques.

On mesure généralement, dans les pays qui se respectent, l’évolution du progrès économique en ramenant toujours les variations corrigées à des valeurs fixes d’une date donnée. En d’autres termes, une avancée ne se vérifie que par rapport à ces seules valeurs, une fois les différentes fluctuations déduites. Ce n'est jamais le cas de l’Algérie, où, du reste, il n’est pas besoin de faire des calculs aussi savants pour se rendre à l’évidence : un kilo de beefsteak coûtait en 1962 trois ou quatre nouveaux francs ; il coûte aujourd’hui quelques 1200 DA. Or, si le SMIC journalier de l’époque se montait alors à 6 nouveaux francs (soit le coût de deux kilos de beefsteak), il est aujourd’hui de 12000 DA/mois (soit 400 DA/jour), de quoi s’offrir moins d’une livre de beefsteak par jour. Par rapport donc à l’époque coloniale, le niveau de vie présent de l’Algérien a ainsi été divisé par quatre. Qui dit mieux ?

Malheureusement, les députés eux-mêmes qui ont pour mission de contrôler la gestion de l’Etat, et tout particulièrement ses dépenses, ne sont là que pour le décorum ou la frime. Ils s’attribuent eux-mêmes des salaires faramineux, toute honte bue, en sus de divers privilèges qui les rangent dans une classe sociale privilégiée bien aux antipodes des problèmes majeurs du citoyen. Nous savons aussi comment des responsables politiques de haut niveau ratissent à leur profit personnel les budgets dont ils ont la charge. Nous savons encore que la justice elle-même est sous tutelle du pouvoir qui s’est arrogé un mandat à vie, provoquant la risée du monde entier…

Mais tout cela aura-t-il une fin, un jour ?
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