En dépit des mesures de redressement prises sous l'égide du FMI, ou sous la contrainte de l'UE, Bucarest est aujourd'hui dans une impasse. Le pays n'a même plus de quoi payer ses fonctionnaires. Il est obligé de les mettre en congé sans solde, durant dix jours, entre septembre et novembre prochain. Pis, il s'engage à en libérer 150 000 l'année prochaine, pour desserrer la pression exercée sur les finances publiques.
En fait, malgré l'embellie toute provisoire apparue en 2008, où le pays avait annoncé une croissance de 8 %, la situation économique s'est dégradée dangereusement. Le FMI, appelé à la rescousse, a fini d'ailleurs par accepter que l'on prélève une partie des 20 milliards d'euros qu'il a accordés comme prêt, conjointement avec l'UE et la Banque mondiale, pour payer les salaires du secteur public.
Le gouvernement de coalition constitué entre démocrates libéraux et socialistes a conduit à l'échec, les deux partenaires se disputant le pouvoir au lieu de gouverner. Ainsi, les contraintes imposées par le FMI ont été mal conduites pour aboutir à des conséquences regrettables, où il y a, entre autres, pénurie de médicaments dans les hôpitaux et par voie de conséquence menace grave sur la vie des malades chroniques.
Quand on sait, de plus, que la Roumanie souffre, à l'image de nombreux autres pays relevant de l'ancienne sphère soviétique, du phénomène de la corruption qui sape tous les efforts du pays, l'on ne peut donc s'étonner de la légèreté avec laquelle le maire de Bucarest s'emploie, lui, à gaspiller 700 000 euros pour dorer une vingtaine d'horloges de la ville, comme le note le journal Le Monde dans son édition d'hier
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