Deux nouveaux attentats en Indonésie

Deux bombes de forte puissance ont explosé ce matin à Djakarta, dans des hôtels de grand standing qui abritent principalement des étrangers, annoncent les dépêches de presse.

Au moins 9 morts et 41 blessés ont été retirés des décombres qui ont dévasté les deux établissements.

"Sur la base des informations obtenues sur les lieux, nous avons établi qu'il s'agissait de deux attentats-suicides", a déclaré le chef de la police nationale. Une autre bombe, retrouvée dans une chambre, a été aussitôt désamorcée, a ajouté ce dernier.

Des hommes d'affaires étaient réunis dans ces hôtels, à l'occasion d'un forum économique organisé dans l'un d'eux, l'hôtel Mariott.

C'étaient de toute évidence des attentats kamikazes, puisque le terroriste qui a actionné la bombe de l'hôtel Mariott se serait fait passer pour un invité, grâce à quoi il a pu pénétrer dans l'enceinte de l'établissement.

Les enquêteurs les attribuent à la mouvance islamiste du nom de Jemaâ islamiya. Et ce n'est pas la première fois que cette organisation s'est rendue coupable d'actes terroristes qui ont coûté la vie à de nombreux touristes étrangers séjournant dans le pays.

On en sait un peu plus sur les effets du double attentat terroriste commis à Djakarta, en Indonésie, hier.

Bien que quelque confusion continue de brouiller le nombre exact des victimes, d'une part, et leur origine, d'autre part, l'on s'accorde néanmoins à attribuer les deux crimes au terroriste de renom, Nordin Top, qui est de nationalité malaisienne. Cet ancien comptable, dont on reconnaît la touche au niveau de la fabrication des bombes, est un homme activement recherché en Indonésie, depuis les attentats de Bali (avec ses 202 morts en 2002) et Djakarta (12 morts en 2003).

On estime, en effet, qu'il y a eu non 9 morts mais 8 seulement et 55 blessés dont 18 étrangers de diverses nationalités occidentales, sud-coréenne ou japonaise et même indienne.

Le dispositif de sécurité a été renforcé au niveau des grands hôtels et des centres commerciaux.