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 Obama se compromet gravement dans les sales guerres d'Irak et d'Afghanistan

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M'hand

M'hand


Nombre de messages : 434
Date d'inscription : 10/05/2007

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MessageSujet: Obama se compromet gravement dans les sales guerres d'Irak et d'Afghanistan   Obama se compromet gravement dans les sales guerres d'Irak et d'Afghanistan EmptyVen 12 Juin - 18:40

Obama se compromet gravement dans les sales guerres d'Irak et d'Afghanistan Blackw10 Pour gagner coûte que coûte leurs sales guerres en Irak comme en Afghanistan, Bush et sa clique de gangsters n'avaient pas lésiné, comme on le sait, sur les moyens et les méthodes, y compris celles réprimées par les Conventions de Genève comme la torture. Obama, à son tour, n'est pas loin d'approuver le même cheminement, contrairement aux faux-semblants que ses déclarations initiales avaient laissé entendre.

Les troupes américaines mais aussi britanniques et autres de la coalition n'ont pas seulement assassiné froidement des gens dans la rue ou avec leurs bombardements meurtriers depuis le sol ou le ciel, mais elles se sont déchargées d'une grosse partie de ces basses oeuvres sur des compagnies privées de mercenaires importées d'Amérique ou du Royaume Uni.

Ces dernières, notamment, qui se sentent aujourd'hui encore non tenues de répondre aux lois de la guerre et moins encore aux lois du pays conquis, continuent de faire des ravages considérables parmi les populations asservies, sans encourir le moindre risque d'en rendre compte devant la justice. Une compagnie comme Blackwater, qui s'est nettement distinguée par ses tueries aveugles en Irak, vient de s'installer en Afghanistan pour y exercer les mêmes activités de mercenariat meurtrier, ne s'embarrassant nullement de l'aspect juridique de ses abus.

Le journal Le Monde, par les soins de son correspondant à Kaboul, fait le point du déferlement inconsidéré de ces troupes de mercenaires employés par les Etats Unis d'Amérique, au vu et au su des grandes puissances qui semblent naturellement se satisfaire d'une telle situation aussi scandaleuse.

Voici son article, dans son intégralité :

**********************************************************************
Les mercenaires mettent le cap sur l'Afghanistan
Le Monde | 11.06.09 |

Kaboul, par Envoyé spécial

"Ils tentent d'être plus discrets et moins meurtriers qu'en Irak. A Kaboul, les mercenaires étrangers ne tirent pas de rafales aux carrefours et des lois tentent de les forcer à coopérer avec des sociétés afghanes. Mais, avec l'amélioration de la situation en Irak et depuis que Barack Obama a annoncé que l'Afghanistan et le Pakistan étaient le "front central" de la guerre contre Al-Qaida, ils arrivent.

"Les perspectives d'avenir et les futurs contrats les plus intéressants, estiment les sociétés militaires privées, sont sur le front afghan. Le retour progressif des talibans depuis trois ans et la multiplication des kidnappings font leurs affaires : rares sont les étrangers qui circulent sans protection dans les rues de la capitale afghane.

"Un incident a mis leur présence en lumière. En rentrant de dîner le soir du 5 mai, après un accident de voiture, quatre paramilitaires d'une société américaine jusqu'alors inconnue, Paravant, ont mitraillé une voiture afghane : un mort et deux blessés. L'avocat des paramilitaires affirme qu'ils ont fait face à une attaque d'insurgés, alors que l'enquête de la police a prouvé que les passagers du véhicule étaient des commerçants non armés. Comme en Irak, comme dans d'autres incidents en Afghanistan, justice ne sera pas rendue : les hommes ont fui aux Etats-Unis.

"Mais l'épisode a révélé que Paravant, qui a un contrat pour l'entraînement de la police afghane, est une filiale discrète de Blackwater, la plus importante société de mercenaires au monde, symbole de la privatisation de la guerre durant les années Bush, impliquée dans de multiples tueries et assassinats en Irak et rebaptisée Xe. Et que ces hommes ne respectaient ni la loi afghane ni leur contrat, portant des armes hors de leur service, des AK-47 que l'on peut acheter au marché noir pour quelques dollars.

"L'administration Obama n'a pas indiqué ses intentions face à la privatisation de la guerre. En Irak en 2007, le nombre de contractuels, mercenaires et autres, par rapport aux soldats en uniforme, a atteint le ratio de 1 pour 1. Du jamais-vu dans l'histoire des guerres. Et un problème pour la démocratie, puisque les contrats sont souvent opaques et que ces hommes échappent à la fois aux justices nationales et à la justice militaire. Ce n'est pas seulement la loi du plus fort, c'est la guerre en toute impunité.

"Blackwater-Xe a été écartée d'Irak, près de deux ans après que le gouvernement irakien en a formulé la demande, à la suite d'une tuerie en septembre 2007 dans le centre de Bagdad (17 morts). Le contrat de protection des diplomates du département d'Etat à Bagdad a pris fin le 7 mai et a été transféré à Triple Canopy. Blackwater conserve toutefois deux contrats en Irak, l'un pour la protection de diplomates américains dans le Sud, l'autre pour sa division aérienne, Presidential Air. L'un a été renouvelé pour 22,2 millions de dollars en février, soit après l'entrée de M. Obama à la Maison Blanche, ce qui a fait hurler une partie de la gauche américaine. Et cela sans compter les contrats secrets : Blackwater ne dit mot sur ses activités dans le domaine du renseignement. Or ses liens avec la CIA sont plus qu'étroits.

"En Afghanistan, Blackwater-Xe a une présence visible avec Presidential Air, qui effectue des rotations d'hélicoptères. Le contrat de protection des diplomates du département d'Etat vient d'être confié à la société britannique Aegis. Mais l'incident du 5 mai révèle que Blackwater-Xe bénéficie d'autres contrats, comme celui de Paravant. A l'origine, le contrat d'entraînement, d'une valeur de 11 millions de dollars, avait été attribué à la société Raytheon, qui a signé un sous-contrat avec Paravant. Alors que Blackwater est la cible d'enquêtes aux Etats-Unis, par le Congrès et le Pentagone, la société d'Erik Prince est encore soutenue par l'administration, qui lui confie des missions sensibles.

"Il n'y aura pas de retour en arrière, pense un officier américain. A moins d'augmenter considérablement les budgets de la défense, l'administration Obama ne pourra pas renationaliser la guerre. Pourtant ces types ne nous posent que des problèmes. Outre qu'ils gagnent dix fois plus d'argent que nos soldats, ils ne sont soumis à aucune de nos règles. Ils n'ont ni commandement ni sanction. Nous essayons de rallier la population alors qu'eux s'en foutent. Ils viennent gagner des dollars et ils repartent." Les quatre mercenaires qui ont ouvert le feu le 5 mai ont été licenciés par Blackwater. Mais dans d'autres cas similaires des hommes sont revenus sur le terrain via une autre compagnie ou une société écran.

"Plus il y a de la guerre, plus il y a du mercenariat, se réjouit "Bob", un mercenaire britannique parlant sous couvert d'anonymat. La nouveauté est qu'après le 11-Septembre, nos activités sont devenues ultralégales. On n'a jamais gagné autant d'argent. C'est un âge d'or." Il reconnaît que "l'arrivée des gars d'Irak pose un problème, car, ici, il faut être plus discrets, ne pas mitrailler les civils comme là-bas". "Bob" admet que les intérêts de ses employeurs diffèrent de ceux de l'OTAN : "Les armées américaine et britannique et les autres sont ici pour gagner une guerre. Pour nous, plus la situation sécuritaire se détériore, mieux c'est."
Rémy Ourdan
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