Tout semble indiquer que Barack Obama est vraiment décidé à mettre un terme aux violations de la loi dont Bush et sa clique de voyous se sont rendus coupables, en matière de torture. Le nouveau président américain a ordonné la fermeture des centres de détention illégaux installés tout particulièrement à l'étranger, et dans lesquels la CIA torturait impunément ses prisonniers musulmans arrêtés ici ou là. Bush, en choisissant de les ouvrir hors du pays, entendait ainsi se protéger des réactions négatives qu'ils pouvaient susciter à l'intérieur même des USA.
La liste rendue publique des pays ayant ouvert ces centres est longue. Dans le monde musulman, le Maroc, l'Egypte, la Jordanie, la Syrie, l'Irak, l'Arabie saoudite, le Yemen, le Qatar, le Pakistan, l'Ouzbekistan et l'Afghanistan sont aujourd'hui désignés à la vindicte publique. En Europe, seules la Roumanie et la Pologne sont tout particulièrement pointées du doigt, de longue date déjà. Et les autorités de tous ces pays se sont évidemment rendues complices des Américains qui ont utilisé leurs services. Car, ce sont essentiellement les policiers et les agents spéciaux locaux qui sont accusés d'avoir manipulé la gégène, la corde et autres instruments de torture contre les détenus qui sont souvent leurs propres coreligionnaires, enlevés ailleurs et ramenés tambour battant dans l'un ou l'autre de ces lieux maudits.
Des milliers de gens ont donc été arrêtés, fréquemment par erreur de surcroît, et ont transité par ces camps, avant que l'on ne s'aperçoive tardivement de la méprise, de la confusion avec d'autres personnes ou simplement des faux renseignements exploités.
Obama entend faire cesser la torture à l'échelle tant de l'armée que de la police et des services spéciaux. Il exige un retour au strict respect des conventions internationales. Du coup, en sus des pays musulmans qui se reprochent d'avoir cédé, hier, pour quelques piécettes, aux demandes américaines, d'autres pays d'Europe doivent aussi cultiver des remords de conscience. Outre le Royaume Uni, l'Italie, la Pologne, et autres Etats directement engagés dans le combat contre le terrorisme islamiste, l'Allemagne, la Bosnie, etc., qui ont aussi offerts leurs services aux Gi's américains montrent aujourd'hui piètre figure devant la décision d'Obama.