Le secteur de l'automobile accuse une évolution inquiétante en Europe

Le journal français La Tribune fait un constat des plus amer de la situation du marché automobile en Europe. Son analyse par pays et par constructeur laisse augurer de graves problèmes de chômage à très court terme. Le mieux est encore de le reprendre en entier, comme suit :
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Les ventes de voitures en Europe plongent de 14,5% en octobre

Les difficultés se confirment pour le secteur automobile. Les ventes de voitures neuves en Europe, affectées par la crise économique et financière, ont de nouveau plongé de 14,5% sur un an en octobre après une baisse de 8,2% en septembre et de 15,7% en août, selon les chiffres publiés ce vendredi par l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).

Au total, 1,134 million de voitures neuves ont été immatriculées en octobre dans les vingt-huit pays passés en revue par l'ACEA: les vingt-sept Etats membres de l'Union européenne, moins Chypre et Malte mais plus les trois pays de l'AELE (Islande, Norvège et Suisse). En données cumulées sur les dix premiers mois de l'année, les ventes de voitures neuves affichent un repli de 5,4% comparé à la même période de 2007, à 12,85 millions de véhicules.

Parmi les grands marchés d'Europe occidentale, l'Espagne est le plus touché avec une chute de 40% de ses immatriculations en octobre à 77.660 véhicules, un plus bas depuis 1995. Le recul est très prononcé également au Royaume-Uni (-23% à 128.352 unités) et en Italie (-18,9% à 167.940 unités).

Premier marché européen, l'Allemagne accuse un repli de 8,2% à 258.814 unités, et la France une baisse de 7,4% à 174.939 unités.

Par constructeur, le numéro un européen, l'allemand Volkswagen (marques Volkswagen, Audi, Seat, Skoda) voit ses immatriculations baisser de 7,6% en octobre à 249.948 véhicules. Pour le numéro deux européen, le français PSA Peugeot Citroën, la baisse est de 16,3% à 145.493 unités. Son concurrent et compatriote Renault (marques Renault, Dacia), souffre encore plus, avec une baisse des ventes de 19,1% à 101.644 unités.

L'italien Fiat (Fiat, Lancia, Alfa Romeo) accuse une baisse de ses ventes de 7,9% à 93.952 véhicules. Les allemands Daimler et BMW enregistrent des replis respectivement de 16,6% à 61.754 unités et de 10,4% à 66.242 unités.

Lourdement touché, l'américain General Motors (Opel, Vauxhall, Saab, Chevrolet), menacé de faillite, enregistre des ventes en baisse de 25,2% à 94.479 véhicules. L'autre grand constructeur américain, Ford (Ford, Volvo), accuse un recul de 11,9% à 111.971 véhicules. Enfin, le japonais Toyota voit ses ventes reculer de 23,6% à 54.612 unités.

Les ventes mondiales de Renault chutent de 14,1% en octobre
Le constructeur automobile français voit ses ventes de voitures particulières et utilitaires reculer de 14,1% en octobre en rythme annuel sous ses trois marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors. Les ventes de seule la marque au losange baissent de 16,9%, et celles de Renault Samsung Motors de 27,7%. Seule Dacia enregistre encore une progression de ses ventes de 20,2%. Par zones géographiques, les ventes du groupe Renault recule de 16% en Europe, avec -7,3% en Allemagne. Dans la région Amériques, les ventes reculent de 9%, dans la zone Euromed de 13,7% et en Asie-Afrique de 5,3%.

latribune.fr

Les ventes de novembre accusent des baisses spectaculaires chez les principaux constructeurs européens, américains et même japonais. A elle seule, l'Europe enregistre une mévente estimée à 25,8 %. Un peu plus de 930 000 véhicules seulement ont été immatriculés durant ce mois.

Excepté la Tchéquie, la Pologne et la Finlance où elles ont légèrement progressé, partout ailleurs en Europe les ventes sont en net repli : -18 % en Allemagne (en particulier, Volswagen recense -17,4 %), -14 % en France (-27 % chez PSA et -22 % chez Renault). Fiat (Fiat, Alfa Romeo, Lancia), en Italie, comptabilise une chute de près de 24 % .

Aux Etats-Unis, General Motors, qui fabrique les marques Chevrolet, Saab, Opel et Vauxhall, est plus durement atteint avec plus de 37 % de baisse. Ford s'inscrit lui aussi avec -20 %.

Le Japonais Toyota n'est pas en reste avec -34 %.

Tous les constructeurs concernés, pour parer à cette mévente appelée à durer au moins pendant les six prochains mois, en sont réduits à donner un coup de frein à leur production, pour dégrossir quelque peu leurs stocks très importants.

Selon la Fédération allemande de l'industrie automobile, les ventes de voitures neuves ont chuté de 27 % en janvier dernier. Un tel recul a même été confirmé par l'Association des constructeurs automobiles européens qui note que la mévente s'est poursuivie tout au long des neuf derniers mois.

On estime que les chiffres de février seront aussi mauvais, en attendant la timide reprise que promettent les divers plans de relance mis en place à travers l'ensemble des pays développés.

Les prévisions pour l'exercice laissent craindre une chute moyenne de 15 % des ventes, contre 5 % seulement en 2008.

L'Espagne, dont la production est d'ordinaire exportée à 80 %, serait la plus frappée avec une diminution de 42 % de ses ventes, contre 33 % pour l'Italie, 31 % pour le Royaume Uni, 14 % pour l'Allemagne et 8 % seulement pour la France. Il faut dire que ces deux derniers pays ont boosté leurs ventes grâce aux primes de 2500 et 1000 € qu'ils ont respectivement instituées pour permettre le lancement en même temps de voitures de dernier cri non polluantes.

Bruxelles n'est pas resté sans réaction, bien sûr, devant ces mesures qui faussent d'autant plus la concurrence qu'en France, notamment, des aides publiques sous formes de prêts ont été consentis aux groupes PSA et Renault.

En Europe, le marché de l'automobile a connu, en février dernier, une amélioration notable, grâce à la prime à la casse décisive offerte en Allemagne. Cette prime de 2500 € a permis de booster de 21,5 % les ventes dans ce pays.

C'est pourquoi, la baisse de 27 % des ventes enregistrée à l'échelle de l'UE, en janvier, a été ramenée à 18,3 % seulement le mois suivant.

Aussi, excepté la Pologne et le Luxembourg dont les ventes ont progressé respectivement de 7,5 % et 0,3 %, partout ailleurs des baisses considérables ont marqué le commerce de l'automobile. En France, la chute a été de 13,2 % ; au Royaume-Uni, 28,2 % ; en Espagne, 48,8 %.

Par constructeurs, Volswagen et Peuget-Citroën ont vendu en moins 25,3 % chacun, Renault 23 %, BMW 29,2 %, Daimler 29,8 %, GM 21,9 %, Fiat 16,5 % et Ford 12,5 %. Seul Alfa Romeo a progressé de 23,3 % en février.

Les statistiques des ventes d'automobiles, en mars écoulé, indiquent, certes, une espèce de remontée de plus de 8 % en Europe, qui augure d'une amélioration prochaine. Mais, en réalité, un tel rebond n'est dû qu'aux primes accordées sur fonds publics aux constructeurs pour tenter de relancer la machine de production.

La preuve, c'est qu'aux Etats Unis, où cette aide n'existe pas sous la même forme, General Motors, Ford et Chrysler présentent des bilans plutôt inquiétants. Les ventes locales du premier ont baissé de 45 %, celles du second de 41 % et du troisième de 39 %. Dans la même lignée, Honda a perdu 33 % de ses ventes aux USA, Subaru 25 %, Daimler 23 % et Volkswagen 20 %.

Ces chiffres, publiés au lendemain du limogeage du président de General Motors, conduisent les autorités américaines à activer le projet de scinder cette gigantesque entreprise en deux, après l'avoir placée sous une espèce de "faillite contrôlée". Autrement dit, on cherche à la restructurer sous contrôle judiciaire de façon à lui assurer de meilleures chances de s'en sortir.

Les ventes de voitures ont continué de baisser en Europe, le mois dernier. Le recul sur un an est estimé à 9 %, selon l'Association des constructeurs automobiles européens.

Certes, la baisse est moins forte en mars, puisqu'elle était de 27 % en janvier et 18,7 % en février. Mais il faut attribuer cette amélioration au dopage constitué par les aides dites à la casse distribuées par les Etats. En sus, mars a compté 3 jours de plus que février.

Par contre, l'Allemagne a profité plus largement de la prime à la casse, puisque ses ventes ont crû de 39,9 % le mois dernier quand Peugeot PSA a reculé de 9,1 % et Renault de 10,9 %.

L'on se demande ce qu'auraient pu être les ventes réelles sans cette prime offerte sur le dos du contribuable pour tenter de sauver le secteur automobile.